Montpellier, seul club de Top 14 sans sponsor au dos du maillot, peine à séduire les partenaires depuis son titre de 2022 comme le révèle le journal l’Equipe dans ses colonnes.
Alors que chaque centimètre de la tunique des équipes est habituellement couvert de logos publicitaires, le maillot du MHR intrigue : aucun logo n’apparaît en haut du dos, au-dessus des numéros.
Tressol-Chabrier, précédent partenaire, n’a pas reconduit son contrat, et le club cherche activement un remplaçant – en vain pour l’instant.
Malgré cette singularité, Montpellier assure que ses objectifs de partenariat seront atteints cette saison, avec un volume de sponsors globalement stable.
Sur une base de plus de 200 entreprises, 58 sponsors ont quitté le club et 50 nouveaux sont arrivés, incluant 9 partenaires « officiels » et 10 partenaires « majeurs » qui occupent les espaces-clés du maillot.
En tête de file, sur la partie avant du maillot, le groupe Altrad, présidé par Mohed Altrad, principal soutien financier du club.
Entre 2018 et 2022, la société Altrad Investment Authority a injecté 29 millions d’euros dans le MHR, soit environ 7 millions d’euros par an, couvrant plus de la moitié des recettes liées aux partenariats.
Cependant, la relation avec Altrad et Bernard Laporte, directeur du rugby à Montpellier, ne fait pas l’unanimité chez les sponsors.
Parmi les gros partenaires, certains préfèrent s’éloigner de l’image du club, un choix justifié au-delà des incertitudes économiques.
D’après une source proche, Septeo souhaite ne plus être associé à Altrad et Laporte, tous deux condamnés en première instance dans une affaire de corruption et de trafic d’influence en 2022. Allianz, partenaire historique, aurait aussi demandé à ne plus apparaître sur la tenue du club.
La nomination de Bernard Laporte en novembre dernier, juste avant le procès en appel, aurait accentué ces réticences.
Les contre-performances sportives et le recrutement de joueurs impliqués dans des affaires judiciaires – dont Mohamed Haouas, Wilfrid Hounkpatin, et Stuart Hogg – ajoutent un autre volet difficile à l’équation des sponsors.