Le propriétaire du Stade-Français Paris, Hans-Peter Wild s’est confié via Midi Olympique.
Ce-dernier a concédé ne plus vraiment prendre du plaisir en tant que propriétaire du club de la Capitale.
Il précise ne pas réussir à faire grimper son club, lui qui a pourtant réussi de partout avant d’arriver dans le rugby.
Il semble dépité. Extrait:
(Il soupire) Je ne suis pas sûr… Tout dépend des résultats. J’ai racheté le club il y a sept ans. Au début, on avait des problèmes avec des joueurs dont on s’est séparé et qui évoluent aujourd’hui en Pro D2. Ils sont partis en cours de saison, d’autres joueurs sont arrivés mais de nouveaux problèmes ont surgi. C’est dur… (Il marque une pause, reprend) Ça prend un temps fou, en fait, d’accéder au niveau de compétences du Stade toulousain. Jusqu’ici, j’avais pourtant réussi partout.
J’ai eu du mal, au départ, avec la mentalité française qui veut qu’on décide de quelque chose et qu’après, on en discute encore. Non ! Ça ne se passe pas comme ça ! Quand une décision est prise, on s’y tient !
Pour autant, il ne souhaite pas vendre le club. Extrait:
Non. Qui va l’acheter, de toute façon ? La question est là, plutôt. Je n’ai jamais reçu la moindre offre, si vous voulez tout savoir. […] Mais il y a du mieux, ces derniers mois : le stade Jean-Bouin est quasiment toujours plein, à tel point que plusieurs clubs sportifs nous ont sollicités pour y jouer. L’idée reste à creuser.
Et pour cause, le club du Paris FC souhaite jouer à Jean-Bouin. Extrait:
Oui, mais la grande question reste de savoir comment organiser cette cohabitation.
Il indique ne pas avoir été approché par Bernard Arnault. Extrait:
Non. Je ne le connais pas. Je sais juste que son bateau est parfois près du mien, dans les Caraïbes ou ailleurs… C’est son fils qui gère la branche sportive du groupe LVMH, je crois. Pour l’instant, ils ne m’ont pas approché.
Questionné sur le prix du club, Hans-Peter Wild réagit. Extrait:
Je n’en sais rien. Lorsque je ne serai plus de ce monde, ma fondation gardera le club pendant deux ans. Après ça, les actionnaires décideront de ce qu’ils veulent : garder le Stade français ou s’en séparer. Je n’aurai plus mon mot à dire… En clair, le club dépend beaucoup de moi et il lui faudrait trouver un moyen, un jour, de s’affranchir d’un mécène tel que moi. Si j’arrête demain, c’est la banqueroute.
Il précise également être lassé par la Ligue Nationale de Rugby qui décide de tout, tout le temps. Extrait:
Vous spéculez. […] Pour moi, le système du rugby français pose de toute façon problème : je paye et la Ligue Nationale de Rugby me donne des ordres à longueur de temps, sans ne rien payer de son côté. Ou alors, je prends des joueurs, on invente de nouvelles compétitions, on me prend ces mêmes joueurs et ils reviennent au club complètement fatigués… C’est stupide…
Pour autant, il ne regrette pas de s’être lancé dans cette aventure. Extrait:
Non. C’est une aventure qui nous plaisait, à Robert Mohr (actuel dirigeant du Stade rochelais, N.D.L.R.) et moi-même, à l’époque. Je prenais aussi du plaisir du temps de l’académie d’Heidelberg en Allemagne et j’en prends encore plus aujourd’hui, dans le plus grand championnat au monde.