Le demi de mêlée de Toulouse et du XV de France a évoqué les calendriers surchargés, alors que les Bleus débutent leur saison par la tournée d’automne. Antoine Dupont sort d’une saison particulièrement dense, marquée par son doublé en club et son aventure avec France 7, ponctuée par le titre olympique.
Antoine Dupont est de retour. Trois mois après sa médaille d’or obtenue avec l’équipe de France de rugby à 7 lors des Jeux de Paris, le demi de mêlée du Stade toulousain a retrouvé ses coéquipiers du XV. Présent à Marcoussis depuis le début de semaine, Dupont devrait être titulaire lors du premier match de la tournée d’automne, contre le Japon (9 novembre, 21h10). Il n’a plus joué avec le XV de France depuis le quart de finale de la coupe du Monde 2023, perdu face à l’Afrique du Sud. Invité de Sud Radio, Dupont s’est notamment confié sur les saisons à rallonges, qui ne cessent d’épuiser les joueurs du Top 14 et particulièrement les internationaux.
“J’ai eu la chance d’avoir une gestion optimale la saison dernière, a-t-il indiqué. Mon staff à Toulouse a fait les efforts pour me permettre d’avoir des plages de récupération. Le problème, c’est que chaque joueur doit négocier avec son staff pour en avoir.” Dupont a vécu une saison 2023/2024 hors normes dans tous les sens du terme. Sur le plan des titres, il a fait le doublé Top 14-Coupe d’Europe avec Toulouse. Il a remporté le circuit mondial à 7 puis a été sacré champion olympique dans la foulée avec France 7. Il a d’ailleurs été récompensé lors de la Nuit du Rugby, en raflant les titres de meilleur joueur du Top 14 et de meilleur joueur international français.
Des rotations plus nombreuses pour rester performant
Une saison hors normes, aussi, parce qu’il a disputé un nombre de matchs exceptionnellement élevé. Même s’il a finalement assez peu joué avec Toulouse (14 matchs de Top 14 dont la phase finale et 8 matchs de Coupe d’Europe dont la phase finale), ses allers-retours avec France 7 ont été particulièrement épuisants. Antoine Dupont a été, sur la saison dernière, un cas isolé. Il a été le seul joueur français à pouvoir disputer autant de rencontres. Mais lui préfère généraliser le problème.
“Des matchs, il y en a trop, a-t-il poursuivi. Tout le monde le sait. Pour autant, rien ne change et je ne suis pas sûr que ça soit prêt de changer. À Toulouse, on voit qu’avec ce fonctionnement ça permet d’avoir des rotations et de maintenir une émulation pour avoir des joueurs frais dans les moments qui comptent. Ça permet aussi de faire émerger des jeunes joueurs, qui ont fait de super matchs pendant les doublons, ce qui nous a donné ce confort au classement pour la fin de saison.”
Avec son effectif pléthorique, le Stade toulousain peut se permettre une telle philosophie en restant compétitif tous les week-end et sur tous les tableaux. Mais ce n’est pas le cas pour tous les autres clubs de Top 14. En revanche, la plupart des internationaux s’accordent à dire que l’augmentation du nombre de matchs avec leur sélection génère une fatigue de moins en moins compensée par la trêve estivale, qui se réduit au fil des saisons.
Via RMC Sport