Le week-end dernier, le Stade Rochelais s’est montré incapable de marquer le moindre point lors du match perdu contre Montpellier (16-00).
Après la claque reçue contre Bayonne, les Maritimes ont donc connu une nouvelle grosse désillusion contre Montpellier.
Interrogé sur le sujet, l’entraineur adjoint Rémi Talès n’a pas caché que cette défaite a fait mal à son groupe. Extrait:
« Cette défaite nous a fait du mal mais elle est différente de celle contre Bayonne. Dans l’investissement et le comportement, les joueurs ont répondu présent. C’est notre réalisme qui à nous vraiment fait défaut.
Je pense que c’est vraiment un match à part. Il y a un match comme ça tous les dix ans, maintenant, qui se joue dans ces conditions. Au-delà la pluie, il y a le facteur terrain. Des terrains naturels, il n’y en a plus beaucoup. Sachant que, là-bas, ils n’ont pas l’habitude d’avoir autant de pluie donc les conditions étaient hyper compliquées pour jouer au rugby, pour n’importe quel joueur. C’est une défaite qui nous a fait du mal mais c’est une défaite différente de celle contre Bayonne (37-7). Dans l’investissement et le comportement, les joueurs ont répondu présent. C’est notre réalisme qui a vraiment fait défaut. »
Il ne cache pas que ces deux défaites contre Montpellier et Bayonne brouille le bon début de saison de l’équipe. Extrait:
“Bayonne, oui, on a pris une claque mais finalement Bayonne ça fait trois matchs qu’ils mettent 40 points à tout le monde. Montpellier, on y allait dans un contexte vraiment particulier, dans des conditions dantesques, avec une équipe qui jouait sa survie, qui avait déjà perdu chez elle.
Ces deux défaites brouillent le regard car on a fait des performances vraiment bonnes depuis le début de saison. Alors, certes, elles n’ont pas duré 80 minutes, ce qui est dommageable, mais on a vu de très bonnes choses. On a revu un Stade rochelais conquérant ! On a revu un Stade rochelais qui marque pas mal d’essais. Qui en a encaissé, aussi, et c’est nouveau. C’est aussi ce qui nous frustre et nous empêche de surfer sur ce bon début de saison, offensivement, et ce nouveau visage de l’équipe.”
Il tente d’expliquer pourquoi ce genre de problème n’arrive jamais à Toulouse, par exemple. Extrait:
“Toulouse est une institution, avec 20 Boucliers de Brennus (23, NDLR). On est contents d’être comparés au Stade toulousain mais on reste très humbles, on est encore à la recherche de ce premier titre. Sauf que c’est vrai qu’on a faim, que les deux titres de Coupe d’Europe ont ouvert l’appétit au club et qu’aujourd’hui on est dans leur cour. Mais le fait est qu’on est encore loin du Stade Toulousain et qu’on aspire à se rapprocher.
Sur les trois dernières semaines, on voit forcément le verre à moitié vide, mais je pense que le match de samedi est vraiment le match déterminant, celui qui va nous faire basculer dans un bon début de saison. Si on gagne, on sera à 6-3 (6 victoires, 3 défaites), on sera dans les trois ou quatre premiers, on pourra partir en vacances. On n’envisage pas un autre résultat.”
De son côté, le manager Ronan O’Gara tente de relativiser les choses.
Il estime qu’un parfum de crise règne autour du Stade Rochelais alors que le début de saison des Maritimes est loin d’être catastrophique. Extrait:
“Si nous gagnons, nous serons à six victoires sur neuf en Top 14. La qualité n’a pas été excellente, il y a un parfum de crise mais nous sommes quatrièmes, troisièmes si l’on veut être gentils.”