Ce dimanche soir, Bayonne s’est imposé à domicile contre le Stade-Toulousain à l’occasion de la 9ème journée du Top 14.
Interrogé à l’issue de la rencontre via Midi Olympique, le manager Bayonnais Grégory Patat a exprimé sa grande satisfaction.
Il se dit très fier de ses joueurs. Extrait:
Je suis surtout fier. Soulagé, aussi, mais fier parce qu’on a fait preuve de beaucoup de caractère ce soir. Il y a eu beaucoup d’intensité sur les 20 premières minutes. Ça a tapé fort, les Toulousains avaient beaucoup de possessions. On ne voulait pas jouer ce jeu, on a été mis à mal par les Toulousains, mais nous n’avons pas lâché le bras de fer. C’est plutôt positif.
Il fallait tenir le bras de fer, on avait peu de ballons. On sait que les Toulousains sont très pragmatiques et réalistes, dans la zone de vérité. Ce soir, on a eu plusieurs séquences défensives sur notre ligne, où on a résisté. Il y a un premier ballon où Cramont vient dans le fermé, il explose sur le un contre un. Il y a un bras de fer à la 50e minute, juste avant leur essai, mais on tient la ligne pendant cinq minutes avec des intensités de plaquages qui nous ont été favorables.
On savait qu’on allait aller dans ces intensités-là. On voulait taper fort aussi, mais il y avait du répondant. On savait que leur banc était fait de pas mal de jeunes, donc que ça allait manquer de connexions sur la fin de match. On savait qu’on pouvait aller sur ce money-time, mais nous n’avions pas prévu ce scénario. Nous voulions vraiment tenir le ballon pour les mettre plus à mal. Nous avons gâché une occasion qui aurait pu nous coûter cher, mais la seule séquence positive qu’on a, où on tient un peu le ballon, avec un peu de vitesse, c’est celle où on a réussi à faire sauter le verrou.
Il réagit à la pénalité manquée par Joris Segonds. Extrait:
Je suis un éternel positif. Je me dis qu’on a encore le temps, mais après, il fallait faire l’action qu’on a faite. La consigne, à la mi-temps, c’était de faire attention à la discipline. On ne voulait pas leur donner trop d’occasions de rentrer dans notre camp, mais nous avons été mis sous pression, nous avons donné trop de temps forts aux Toulousains dans nos 22 mètres. La seconde consigne, c’était de tenir le ballon. J’ai l’image de cette première séquence où Baptiste Héguy lâche une passe devant la défense… Je trouve que nous avons été impatients. Il aurait fallu aller encore plus dans la possession pour casser le verrou un peu plus tôt.
Il parle ensuite de la prestation XXL effectuée par son centre Sireli Maqala, auteur d’un doublé. Extrait:
Sireli, dans le un contre un, est extraordinaire. Si tu lui laisses un peu d’espace, malgré son gabarit, il est très dur au contact. Il a cette capacité à gagner ses duels et ça fait le joueur qu’il est. Il est excellent sur les rucks, très dur sur l’homme. Il a cette capacité à contester. Même si on savait que l’arbitre sifflait beaucoup cette phase de jeu-là, il en a sauvé une ou deux.
Il tente ensuite d’expliquer la baisse de régime de son équipe à la 50ème minute de jeu. Extrait:
C’est à cause de la qualité de l’adversaire. Peut-être que nous étions rincés. Les vacances vont nous faire du bien. Toulouse nous a laissé dans notre camp avec un jeu au pied haut. Nous avons été sous pression, Willis a fait une masterclass dans les rucks. Quand on voit les premières minutes, qu’il y ait les jeunes ou pas, c’était le Stade toulousain. Ils avaient ciblé les rucks offensifs ou défensifs et nous ont mis sous pression. De notre côté, nous n’avons pas pu utiliser Joris Segonds comme on le souhaitait. Dès lors, une guerre de jeu au pied s’est installée et le Stade nous a mis sous pression.
Ce soir, je voulais récompenser les mecs de Lyon et qu’on ne dise pas qu’il y a une équipe de Bayonne à domicile et une autre à l’extérieur. Ça ne fonctionne pas comme ça. Nous avons utilisé 39 joueurs depuis le début de la saison et si nous arrivons à alimenter ça de l’intérieur, ça va créer de l’émulation. Aujourd’hui, Cassiem n’a pas joué et c’était un choix. Rouet est en reprise. Hodge, Mori, Bourdeau n’étaient pas là. Il y a du monde à côté. Nous sommes capables d’aller dans le money-time parce que le banc n’a rien à envier à pas mal d’équipes.
Bayonne est 4ème. Il savoure. Extrait:
Ça valide tout le travail qui est fait. Le classement est tellement homogène, mais on va le prendre. Le fait de rester sur une dynamique positive peut avoir des conséquences sur la reprise. Ce soir, c’était du 50-50 et ça n’aurait pas été pareil, à la reprise, si on avait perdu. Avec une défaite, nous aurions été sur un début de saison comme une dizaine d’équipes de ce championnat. Cette victoire va générer du positif pour la reprise. C’était un match à bascule. Tu ne joues pas pareil quand tu es dans le top six ou quand tu es de la 8e à la 12e place.
Il ne manque pas d’encenser son ailier Xan Mousques. Extrait:
Xan, c’est la nouvelle génération… Il arrive, je ne sais même pas s’il savait qu’il jouait contre le Stade toulousain. Pour lui, c’était un match de Top 14. Il est heureux, il sourit, il a la banane. Il profite de ces instants. Je pense que le staff de Toulouse avait décidé de mettre un costaud face à lui pour le défier et il a répondu plus que présent face à cette opposition.