Les visages sont graves ce dimanche 3 novembre 2024 à Romans-sur-Isère, après la mort de Nicolas, rugbyman de 22 ans licencié au RCRP. Le jeune homme est décédé des suites de ses blessures, après la fusillade devant la discothèque Seven de Saint-Péray la nuit d’Halloween.
Pour la deuxième fois en un an, les membres du Rugby club Romanais Péageois de Nicolas sont endeuillés. Nicolas était licencié dans le même club de rugby que Thomas, tué à Crépol il y a bientôt un an.
Le Romanais de 22 ans, gravement blessé d’une balle dans la tête lors de la fusillade de la nuit d’Halloween devant la discothèque Le Seven à Saint-Péray, n’a pas survécu à ses blessures. Le club de rugby lui rend hommage.
Une photo de Nicolas trône sous les tribunes du stade Donnadieu de Romans-sur-Isère. Quelques bougies ont été déposées par des proches de la victime. Plusieurs centaines de proches et rugbymen se sont rendus samedi soir à l’hôpital de Valence pour dire au revoir à leur copain. “On est assommés, on est abasourdis, pourquoi Thomas, pourquoi Nico, pourquoi nous ?” lance Patrick Baudoin, co-président du RC Romans Péage, qui peine à retenir ses larmes. “Nous avons été choqués lorsque nous avons appris que c’était encore un rugbyman du club” explique-t-il.
“C’était un très bon joueur, son surnom c’était Kolbe, comme le joueur sud-africain. Quand il fallait aider ses copains, il était là”, décrit Patrick Baudoin.
Une cellule psychologique doit être mise en place en début de semaine pour prendre en charge les personnes sous le choc. “Il va falloir se reconstruire mais comment rejouer au rugby à présent ? Comment ils vont pouvoir rejouer sans leur copain ? Ils ont besoin d’aide” s’inquiète le co-président.
Sur le marché, de nombreux Romanais partagent la même tristesse. “Un jeune de 22 ans n’a pas à partir comme ça, je pense à sa famille, c’est terrible” affirme Christiane, une habitante.
Beaucoup ne souhaitent pas s’exprimer. “Nous avons vu ce qu’il s’est passé après la mort de Thomas à Crépol à cause des récupérations ” lâche une habitante qui n’en dira pas plus. Dans un bureau de tabac de la ville, les clients évoquent la mort de Nicolas.
“C’est d’autant plus traumatisant qu’on se rend compte que n’importe qui peut recevoir une balle perdue, cela fait vraiment peur” glisse Chantal, la buraliste. Lors de cette fusillade, deux autres personnes ont été blessées sur le parking du Seven, une femme 24 ans et un agent de sécurité de 22 ans. L’enquête se poursuit, à ce stade il n’y a pas eu d’interpellation.
Via France Bleu