Gregor Townsend a suivi de près la large victoire de la France face à l’Irlande et a tiré de nombreux enseignements sur son prochain adversaire.
Le sélectionneur écossais, qui affrontera les Bleus samedi 15 mars (21h) au Stade de France pour la dernière journée du Tournoi des Six Nations, s’attend à un défi de taille, malgré l’absence d’Antoine Dupont.
Si la France devra composer sans son maître à jouer, Gregor Townsend ne considère pas cela comme un réel avantage pour son équipe.
Via Rugbypass, le sélectionneur écossais met en avant la profondeur de l’effectif tricolore et la qualité des alternatives disponibles. Extrait :
Maxime Lucu évolue dans une excellente équipe de Bordeaux. Ils ont inscrit près de 70 points face à Exeter, et il avait été brillant ce jour-là. La France dispose donc d’autres numéros neuf de grande qualité. Et la profondeur du rugby français est impressionnante, que ce soit dans l’équipe elle-même, chez les trois-quarts, dans le groupe élargi… S’ils optent pour un banc avec sept avants et un seul trois-quarts, c’est bien la preuve qu’ils ont des joueurs de très haut niveau à chaque poste.
Au-delà de l’attaque, c’est la solidité défensive des Bleus qui interpelle Gregor Townsend. Extrait :
J’ai beaucoup revu ce match contre l’Irlande. J’ai regardé la première mi-temps avant de monter dans le bus de l’équipe pour notre propre match. L’Irlande a eu beaucoup de possession dans les 20 premières minutes, mais elle n’a pas réussi à franchir la défense française ni à marquer. Ce n’est pas dans leurs habitudes, eux qui sont généralement très efficaces dans les 22 mètres adverses.
La moindre erreur pourrait coûter cher à l’Écosse, tant la France se montre clinique lorsqu’elle récupère un ballon. Townsend met en garde contre la capacité des Bleus à punir immédiatement leurs adversaires. Extrait :
Chaque erreur irlandaise a été immédiatement sanctionnée par la France, qui a ensuite pris confiance. Quand les Bleus déroulent, que ce soit avec leurs avants qui combinent parfaitement ou grâce à leurs trois-quarts capables de coups d’éclat, ils deviennent extrêmement dangereux.
L’entraîneur écossais s’attend également à une ambiance survoltée à Saint-Denis. Extrait :
Et à domicile, la semaine prochaine, ils seront portés par cette énergie et cette passion qu’ils affichent toujours au Stade de France. Nous devons faire en sorte d’être précis, c’est sans doute le plus important. Chaque ballon que nous aurons, il faudra l’exploiter au mieux. Et ensuite, être aussi solides que possible en défense. Ils joueront un rugby différent, un jeu qui attaque beaucoup autour des rucks, à l’image de ce que fait Toulouse.
Conscient du défi à relever, le staff écossais a décidé de ne pas modifier sa routine de préparation.
Après un jour de repos lundi et une séance légère mardi, l’entraînement de mercredi sera particulièrement intense explique le sélectionneur écossais. Extrait :
Plutôt que de répartir la charge sur deux jours, nous allons tout concentrer sur une seule journée avant de prendre l’avion jeudi. L’engagement des joueurs montre que nous n’avons pas besoin de bouleverser notre approche. En revanche, notre défense devra s’adapter, car la France joue différemment du Pays de Galles, avec moins de largeur dans son jeu. Il faudra sans doute analyser certains points en dehors du terrain pour bien anticiper ce qui nous attend, mais la séance de mercredi nous permettra de tout caler.
L’Écosse sait désormais à quoi s’attendre : une France intraitable en défense, impitoyable en attaque et portée par un public acquis à sa cause.
Reste à savoir si les hommes de Gregor Townsend parviendront à déjouer cette équation redoutable.