Dans son édition du jour, le Midi Olympique nous informe que la situation est devenue extrêmement tendue au sein de PROVALE depuis quelques jours.
Le syndicat des joueurs professionnels de rugby est attaqué par un ancien salarié, à savoir Christophe Gaubert.
Ce-dernier n’a pas du tout apprécié d’avoir été licencié fin mai par le président de PROVALE: Robins Tchale-Watchou.
Dans un premier temps, il peste sur la manière dont il a été licencié:
« Il m’a convoqué fin mai pour me mettre à pied en deux minutes en me disant qu’il n’avait pas d’explication à me donner. Trois semaines auparavant, c’est lui qui se plaignait d’avoir été viré, en tant que joueur, de Montpellier sans ménagement, c’est quand même paradoxal. »
Dans un second temps, il explique ne pas comprendre ce qui lui est reproché:
“On m’a reproché des motifs scandaleux et mesquins. Je serais allé aux obsèques de Marcel Martin sur mes jours de travail, mais j’y suis allé en compagnie du directeur de Provale, Gaël Arandiga, dans sa propre voiture. On me reproche aussi d’avoir passé une nuit d’hôtel injustifiée à La Rochelle où je m’étais déplacé pour une question professionnelle. On m’a reproché aussi, et c’est plus grave, d’avoir soi-disant informé le club de La Rochelle des problèmes extra-sportifs d’un jeune joueur en passe de rejoindre son centre de formation. Je conteste ces trois motifs, ce ne sont que des prétextes. On me reproche d’avoir critiqué en interne la politique de relations humaines du président fondée sur la terreur et d’avoir essayé d’en informer les membres du comité directeur. On me reproche d’avoir clairement dit au président que sa politique financière amenait le syndicat droit dans le mur… Quand on a un président qui se salarie pour plusieurs milliers d’euros dans une structure aussi petite, je pense qu’elle n’en a pas les moyens. Je l’ai aussi averti que sa stratégie était très dangereuse en « suivant » Serge Simon nouvellement élu à la FFR au détriment de la LNR alors que la majorité des adhérents de Provale sont quand même gérés par la LNR. Je lui reproche aussi d’abandonner les acquis sociaux obtenus par les précédents présidents. La quasi-totalité des modifications depuis trois ou quatre ans de la convention collective s’est faite au détriment des joueurs. »
Pour sa part, Robins Tchale-Watchou s’est défendu:
« Le risque dans ce genre d’exercice, c’est de donner une tribune à un salarié qui s’estimé lésé et qui en fait une affaire personnelle… Au lieu de parler du fond de son licenciement, il s’attaque à ma personne. On verra bien ce que le juge du droit du travail dira. Ce n’est pas à un salarié de définir la politique et la stratégie quand même. Sur le fond, je donnerai un élément qui parle par lui-même. Quand on fait des accusations comme il le fait, il faut apporter des preuves. »
Désormais, ce sera aux Prud’hommes de Toulouse de trancher.