Le président de la Fédération Française de Rugby s’apprête à savoir si oui ou non son début de mandat sera une réussite.
En effet, c’est ce mercredi à 14h00 que sera dévoilé le pays organisateur de la Coupe du monde 2023.
Interrogé dans les colonnes du Midi Olympique, le patron du rugby Français a expliqué son état d’esprit à quelques heures du verdict:
“Aujourd’hui, nous avons fait le tour des votants plusieurs fois, envoyé des courriers. On sait à peu de choses près qui va voter pour qui. Les présidents de fédération ne vont pas attendre le dernier jour pour se déterminer. Très souvent, la décision a été votée en « board » et ils vont la respecter. Dans ma tête je me dis surtout qu’il faut gagner au premier tour. Après, quand tu regardes les forces en présence, tu te dis effectivement que si la France ou l’Irlande arrive en deuxième position, la nation européenne a une vraie chance de report de voix des pays du Nord et donc de l’emporter.”
Lorsque le journaliste lui demande si les affaires qui le touchent actuellement peut affaiblir le dossier Français, Bernard Laporte réfute immédiatement:
“Les présidents de fédérations ne sont, soit pas au courant, soit cela ne les intéresse pas. Pas un ne m’en a parlé ! Ils veulent savoir quelles seront les retombées économiques et populaires pour leur pays et World Rugby. Je ne vais pas dire que cela m’a fait plaisir mais je me devais de montrer à mon équipe force et détermination. Je suis devant et en première ligne ! Si je baisse pavillon, je ne suis pas un chef. Or, je suis le président et j’entends le rester !”
Par ailleurs, l’ancien manager du RC Toulon explique pourquoi il aurait voté pour la France s’il avait pu:
“J’aurais voté pour la France pour deux raisons. D’abord une raison économique car la Coupe du monde, c’est 90 % des revenus de la fédération internationale. C’est de la compétition qu’elle tire les moyens de ses actions. France 2023 est le projet qui amène le plus de recettes et de loin. Sur ce plan-là, il n’y a pas de match. Deuxièmement, la France est le pays le plus visité au monde. Un pays dont on connaît l’excellence en termes d’organisation planétaire d’évènements sportifs.”
Pour conclure, et même il affirme refuser à envisager l’échec, il explique que d’autres dossiers importants sont en cours:
“On poursuit sur notre lancée. Déjà, début décembre, il y a les élections pour les treize Ligues régionales. Les réformes que je souhaite mettre en place pour le monde amateur se feront. Je tiendrai mes engagements. Un succès nous faciliterait grandement la tâche. Et puis je me refuse à envisager l’échec. Je dis cela parce qu’avant tout nous avons un excellent dossier. Nous sommes sûrs de nos forces.”