L’arrière de la Section Paloise, Charly Marlié s’apprête à affronter le Stade-Toulousain, ce dimanche après-midi à l’occasion de la quinzième journée du Top 14.
Interrogé dans les colonnes du quotidien L’équipe, ce-dernier a expliqué avoir été un gros branleur, plus jeune:
“Je comprends tout à fait le choix du staff de ne pas m’avoir fait jouer. J’étais un branleur ! Avec quelques qualités de vitesse, de relanceur, un mec un peu fou-fou, capable de débloquer des situations, comme de passer totalement à travers en raison de points faibles, comme le jeu au pied, par exemple, qui n’était pas une priorité. Mentalement, j’avais envie de jouer, sauf que relancer tout seul du fond du terrain, depuis ses 22 m face à cinq défenseurs, ce n’est pas possible.”
Il raconte une anecdote pour imager son manque de travail lorsqu’il évoluait à Béziers:
“Une anecdote me caractérise : à Béziers, avant un match à Narbonne, Thibault Bisman, le numéro 9, qui était carré, me dit : “Charly, il faut qu’on se voit au moins deux fois cette semaine pour établir les schémas”. Je lui dis : “Oui, oui.” Mais je n’ai pas répondu à ses appels, je n’avais pas envie de me prendre la tête avec le rugby. Il m’a fait la gueule.”
Désormais, il explique travailler davantage:
“Quand tu arrives le dernier à l’entraînement, et que tu es le premier à partir, c’est anormal. J’arrivais à 8 h 40 pour l’entraînement à 9 heures sur le terrain. Les mecs devaient se dire : “c’est un petit con”, même si je n’ai jamais manqué de respect. Tu joues avec des stars, Conrad Smith, Colin Slade, Steffon Armitage… Tu ne peux pas te permettre de tout gâcher parce que tu es un branleur. Aujourd’hui, en fin de séance, je fais un quart d’heure de jeu au pied, de passes, de réception.”