Très remonté par les erreurs d’arbitrage dont il estime être victime, qui ont notamment coûté la victoire à son club à Brive, échouant d’un petit point à la dernière seconde, Mourad Boudjellal a dévoilé le contenu de sa discussion avec Joel Dumé, patron des arbitres : “J’ai eu Joel Dumé, le patron des arbitres, au téléphone. On a discuté assez longuement. Lui ne peut pas le dire, mais je vais vous dire ce qu’il m’a dit : « Depuis le début de la saison, je vous promets que ce n’est pas volontaire. » Mais qu’à Brive, quand le demi de mêlée retient Alby Mathewson par le bras, il y a pénalité, c’est indiscutable, il n’y a pas de débat, il n’y a pas de débat. Il me dit que c’est le facteur émotionnel que l’arbitre (M. Brousset) n’a pas digéré. « Donc j’ai appelé l’arbitre et je l’ai jeté. » (il cite ici encore M. Dumé). Mais, moi, je dis : « Si t’as le vertige, tu ne fais pas laveur de carreaux dans les buildings à New-York. » Et si tu ne sais pas gérer le facteur émotionnel, tu ne fais pas arbitre. Je dis une chose très simple : soit on tue un arbitre, ce n’est peut-être pas la meilleure solution… soit on leur donne les moyens. Leur donner les moyens, c’est aussi regarder les choses en face. Ceux qui sont incompétents, ils dégagent. Il n’y a pas de stagiaire en Top 14. Le facteur émotionnel, je ne veux plus en entendre parler. Un arbitre, c’est une bête froide.”
Et se voulant constructif malgré la violence de sa charge, Mourad Boudjellal détaillé une initiative qu’il proposera à l’occasion du prochain comité directeur de la LNR : “un plan de financement pour l’arbitrage professionnel”. Tout en prévenant : “après, il n’y aura plus d’excuses.”
La vidéo complète de la conférence de presse :