Le pilier du Castres Olympique, Damien Tussac a dû mettre un terme à sa carrière de manière prématurée à cause d’un problème aux cervicales.
Interrogé via Rugbyrama, ce-dernier est revenu sur cette triste nouvelle:
“J’ai passé une IRM et on m’a envoyé chez un spécialiste pour étudier l’examen. Il a été décelé un problème aux cervicales et j’ai été classé G3. Cela signifie que je suis dans l’incapacité de pratiquer le rugby en France. J’ai encore de très bons contacts avec le club de Leeds en Angleterre mais le risque restait le même et il y a d’autres priorités. Pour moi, l’aventure du rugby s’arrête mais j’ai aussi une aventure humaine à poursuivre. J’ai une compagne, une petite fille et toute une famille. Je dois aussi penser à eux. Ma santé passe avant tout.”
Pour l’heure, Damien Tussac n’est pas encore certain de réaliser que sa carrière de rugbyman est terminée:
“On a l’impression que le ciel nous tombe sur la tête. C’est tout un monde qui va changer. La vie ne s’arrête pas mais c’est tout un monde qui s’écroule. Le rugby professionnel a partagé ma vie durant quinze ans. Ce sport m’a tout apporté. Il m’a donné confiance en moi et l’envie d’aller vers les gens. Au départ, j’étais destiné à resté chez moi dans le Vaucluse à m’occuper de l’exploitation familiale. J’étais quelqu’un de très timide. Avant, je n’arrivais même pas à dire bonjour à une fille. Le rugby m’a permis de vaincre cette timidité. Le rugby m’a donné confiance, il m’a permis de voyager, de voir d’autres cultures, de parler anglais aussi. Je dois beaucoup au rugby. C’est dur de se dire que tout est terminé. Je ne sais pas si je réalise encore…”
Pour conclure, le pilier Castrais évoque son avenir:
“J’aimerais vraiment rester au sein du club. Comme me l’a dit Christophe Urios, je suis encore un Olympien du CO et mes coéquipiers me l’ont démontré au coup d’envoi du dernier match. Ils étaient tous avec moi. J’étais dans le cercle avec eux et c’est pour cela que j’ai tenu à mettre mon casque brodé de la croix occitane. Je voulais montrer que même en costume, j’étais encore un peu un rugbyman. Pour la suite, j’ai plein de pistes qui s’ouvrent à moi. J’adore travailler avec les enfants. J’ai aimé le faire dans tous les clubs où j’ai évolué. Si je peux apporter quelque chose au club, je le ferai avec plaisir notamment sur le plan de la mêlée. Je suis ouvert à toutes les propositions du club.”