C’est ce mardi après-midi que Scott Spedding s’est présenté à l’audience de conciliation du CNOSF afin d’obtenir le statut JIFF qu’il ne possède pas malgré le fait de comptabiliser plusieurs sélections en équipe de France.
A cause de ce statut de non-JIFF, l’actuel joueur Clermontois ne trouve pas de club pour la saison prochaine et pourrait être dans l’obligation de mettre un terme à sa carrière.
Interrogé dans les colonnes du quotidien L’équipe, Scott Spedding a exprimé toute sa frustration et son incompréhension:
“J’ai entamé les démarches pour obtenir le statut JIFF il y a quelques mois, en novembre, et c’est usant. J’ai déjà subi deux refus, mais ce qui me perturbe le plus, finalement, c’est le manque de sens. Bien sûr, je suis pour ce système de quotas qui a pour but de protéger l’équipe de France et les jeunes joueurs français, mais cela ne doit pas générer des situations absurdes. Je joue depuis dix ans dans le Top 14, j’ai obtenu la nationalité française en 2014 et je joue en équipe de France ; alors je trouve cela dur qu’il n’y ait pas d’exception. C’est-à-dire que malgré tout cela j’ai moins de droits que d’autres joueurs qui sont JIFF mais qui jouent pour des sélections étrangères… C’est une situation très handicapante pour un joueur qui ne l’est pas étant donné que c’est devenu la priorité de recrutement, surtout que les quotas vont augmenter ces prochaines saisons (16 par feuilles de match en 2019, puis 17 en 2021). Pour contourner cette règle, beaucoup de clubs recrutent des joueurs étrangers de plus en plus jeunes ; les salaires des JIFF explosent mais personne ne veut modifier le règlement pour des cas comme moi. Pourtant, il suffirait d’ajouter une clause à la règle. Pour l’instant, il existe deux conditions pour obtenir le statut JIFF, on pourrait en rajouter une troisième, un peu pour service rendu : avoir la nationalité française et avoir été sélectionné en équipe de France.”
Il espère trouver une solution ce mardi après-midi. C’est sa seule solution pour poursuivre sa carrière en France:
“De toute façon, je n’ai pas le choix car je suis dans une impasse. Je sais que par le passé des règlements ont dû être modifiés, comme celui du basket en Espagne, car ils étaient discriminatoires pour certains joueurs. Mais franchement, j’espère qu’on n’aura pas besoin d’aller jusque-là. J’espère qu’on arrivera donc à trouver une solution.”