Scott Spedding va se battre. Devant le refus du Comité directeur de la FFR de suivre les recommandations du CNOSF, l’international français s’est lancé dans trois procédures. Il a saisi le Conseil d’État pour contester l’évolution du quota du nombre de Jiff, puis le tribunal administratif pour contester la décision de la commission d’appel de la FFR de ne pas lui octroyer ledit statut.
Enfin Spedding s’est tourné vers la commission européenne. Ces trois actions n’ont pas pour vocation à remettre en cause l’existence du statut Jiff mais plutôt d’attaquer le ratio devenu trop important en Top 14 : il sera de 65 % la saison prochaine. Déjà appelée à se prononcer en 2015 sur un litige similaire dans le basket espagnol (40 % de joueurs équivalents au statut Jiff), la Commission européenne avait estimé que cette mesure était disproportionnée.
Mais si un retour en arrière devenait obligatoire en termes de ratio de joueurs Jiff sur la feuille de match, il y a fort à parier que le système n’aurait plus les effets escomptés et verrait l’inflation des joueurs Jiff se stabiliser. Les prochains épisodes de la bataille livrée par Scott Spedding et son avocat Romuald Palao pourraient donc avoir des conséquences sur les prochains marchés des transferts. Pour l’instant, le cas de l’arrière arrivé en France, à Brive, en 2008, sera étudié par le Conseil d’Etat le 26 avril, soit ce jeudi. Si ce dernier dénonçait une trop grande évolution des quotas, c’est tout le système Jiff qui tremblerait.