Battu en finale il y a deux ans, le Racing 92 veut à nouveau se hisser à ce niveau et entend bien passer l’obstacle du Munster, dimanche en demi-finale (16h15). Les Racingmen rêvent même d’une fin de saison en apothéose, avec la perspective d’un doublé Top 14-Coupe d’Europe.
“On se dit que c’est le match pour basculer vers de belles choses, vers une belle fin de saison”, confie Wencesclas Lauret. C’est dire toute l’importance de cette demi-finale de Champions Cup face au Munster aux yeux des joueurs du Racing 92. A “domicile”, les hommes de Laurent Labit ont bien l’intention de passer l’obstacle irlandais au stade Chaban-Delmas dimanche (16h15). Pour rappel, l’EPCR, organisateur de la Coupe d’Europe, a retoqué la U Arena.
“Il n’y a pas de favori”
Les Ciel et Blanc veulent à nouveau jouer dans la cour des grands. En 2016, ils étaient passés tout près de leur rêve de doublé. Le Bouclier de Brennus était tombé dans leur escarcelle pour la première fois depuis 1990, mais la Coupe d’Europe, elle, s’était refusée à eux. Les Saracens avaient eu le dernier mot. Avant d’espérer à nouveau, il faut déjà se défaire du Munster.
Il va falloir pour cela être fort dans le jeu offensif face à ces Irlandais experts de la Coupe d’Europe. C’est la 13e fois qu’ils sont en demi-finale: aucun club n’a fait mieux. Et ce Racing-Munster met aussi aux prises les deux meilleures défenses de la saison (respectivement 11 et 9 essais encaissés). “Quand on est en demi-finale, il n’y a plus de favori”, balaye Laurent Travers, l’entraîneur des avants.
Le Munster craint le soleil et la chaleur de Bordeaux
Ces deux clubs se sont déjà affrontés cette saison dans la poule 4. Et c’est le Munster qui a pris la première place devant les Franciliens. Lors du premier match, en octobre, les Irlandais l’ont emporté chez eux (14-7). La manche retour, jouée mi-janvier, a basculé en faveur du Racing (34-30). Ce dimanche, la pièce tombera définitivement d’un côté ou de l’autre.
Confiants, les Irlandais se méfient tout de même d’un facteur particulier: la chaleur, à laquelle ils ne sont pas habitués. On attend un grand soleil et jusqu’à 27°C à Bordeaux. “Il va faire très chaud, on va dépenser beaucoup d’énergie. Ce sera très difficile. Le ballon va être mouillé par la sueur. Il faudra être attentif avec ce ballon glissant et le rendre le plus manipulable possible”, prévoit l’entraîneur Johann van Graan. Reste à voir si ce beau temps sera vraiment un atout pour le Racing face à ce Munster, qui sera soutenu par 5 000 fans de la Red Army.