L’ailier international Français Rémy Grosso a gravement été blessé le week-end dernier lors du premier test-match des Bleus contre les All-Blacks.
Victime d’une double fracture crânienne, le joueur Clermontois a terminé sa tournée estivale avec le XV de France et sera tenu éloigné des terrains pendant de longues semaines.
Lors d’un entretien exclusif accordé au Midi Olympique de ce jeudi soir, Rémy Grosso est revenu sur l’action qui a causé sa blessure.
Selon lui, le premier plaquage signé Sam Cane n’est pas intentionnel. En revanche, il estime que le talonneur Néo-Zélandais aurait pu retirer son épaule avant de le percuter et de lui enfoncer le crâne. Extrait:
“Je ne pense pas que ce soit pleinement intentionnel. Même si le pilier aurait pu l’éviter. Pour Cane, qui me met le coup au visage, je crois que c’est vraiment involontaire. Pour le coup, je crois vraiment que Cane ne le fait pas exprès. Je me baisse au moment où il me plaque et je prends sa main. Point. Pas de polémique. Le pilier, en revanche, il engage quand même bien l’épaule… Il me voit arriver, il voit que je suis bas et il fait tout de même le geste d’avancer son épaule. Il aurait pu restreindre son geste, il ne l’a pas fait. Mais je ne lui en veux même pas. Avec la vitesse, je sais que ça peut arriver. Même si, en revoyant les images, je reste persuadé qu’il aurait pu l’éviter.”
Par ailleurs, le joueur français explique ne pas comprendre que le talonneur des All-Blacks n’ait pas écopé d’un carton rouge. Selon lui, si un joueur français réalisait la même faute, il aurait été rudement sanctionné. Extrait:
“Ce qui me dérange, c’est l’arbitrage de l’action. J’ai les boules. Je ne dis jamais rien sur les arbitres. Mais là, je ne trouve pas ça réglo. Leur métier est aussi de protéger les joueurs. En laissant passer des choses comme ça… Encore une fois, je ne veux pas polémiquer. C’est violent, oui, mais je ne m’en plains pas. On a tous choisi un sport de combat. On l’assume. Je ne suis pas dégoûté du rugby mais l’arbitre, à un mètre de l’action, avec les antécédents de ce match, il doit réagir. Je me souviens de Marco Tauleigne, en novembre, qui avait subi la même chose déjà face aux All Blacks. Si on fait la même chose, nous Français, on se fait punir.”
Il illustre d’ailleurs ses propos avec le carton jaune dont a écopé Paul Gabrillagues pour une faute bien moins dangereuse. Extrait:
“Quand je vois que Paul Gabrillagues prend un carton jaune sur son plaquage, alors leur pilier doit prendre six mois ! Mais ce n’est même pas ce que je réclame. Il n’a rien pris, tant mieux pour lui. Je trouve juste l’arbitrage très léger. Des gestes comme ça arriveront toujours dans un sport de combat. Mais ils ne doivent pas être banalisés.”
Une chose est sûre: Rémy Grosso est en colère que le talonneur Néo-Zélandais n’ait pas été sanctionné, ni par l’arbitre, ni par le commissaire à la citation. Extrait:
“Déjà, la sanction sur Cane : soit il n’y a pas faute et je peux le comprendre. Soit il y a faute, ce que l’arbitre a indiqué, mais dans ce cas-là il y a carton jaune ! Ensuite, il y a leur pilier. J’étais persuadé qu’il prendrait un rouge. Quand je sors du terrain, je reste dans le couloir parce que je suis sûr de le voir me rejoindre. Et le mec ne prend rien. Sur le coup, avec l’énervement, j’ai cru halluciner. Et même en revisionnant les images, les commissaires à la citation se contentent de lui taper sur les doigts. C’est abusé… Au final, cela n’aurait rien changé à mon cas qu’il prenne quatre matchs. Je m’en fous. Mais nous sommes dans un contexte où on nous rabâche sans arrêt des discours de prévention, sauf que ce n’est pas suivi des décisions. Cela crée des polémiques à la con et ce n’est pas normal. Protégeons les joueurs, protégeons l’image de notre sport et ne laissons plus passer ce genre de situation.”
Bravo Rémy,mais nos arbitres Français ne font pas toujours le job,exemple M’a nonu avec Toulon a plusieurs reprises,Les Champons du monde sont protégés,le mal n’est pas que chez eux.En France ont protége plus les joueurs étrangers que nos français,courage Rémy mon coeur t’accompagne