Le polyvalent trois-quarts Sud-Africain Johan Goosen a fui le Racing 92 et la France en décembre 2016 pour dénoncer son contrat avec le club Francilien.
Ce-dernier ne souhaitait plus jouer en faveur du Racing 92 et a donc pris la décision de fuir le Top 14 pour mettre un terme à son contrat, de manière illégale bien évidemment.
Pendant un an et demi, Johan Goosen est resté en Afrique du Sud.
Lors d’un entretien exclusif accordé au Midi Olympique de ce jour, le Springbok explique comment il a vécu pendant cette période d’exil. Extrait:
“Dès que je suis arrivé en Afrique du Sud, j’ai directement rejoint Murraysburg, où l’on m’avait offert un contrat. Et puis, j’ai commencé à travailler. J’ai réellement travaillé. Tous les fermiers de ma région peuvent en attester. Quatre jours par semaine, j’étais sur les routes, de Bloemfontein à Kimberley en passant par Murraysburg. Je transportais des chevaux, vendais des selles. J’avais la vie d’un ouvrier lambda.”
Ainsi, Johan Goosen a quitté le Racing 92 où il touchait 400 000 euros par an pour un job payé 4 000 euros par mois. Extrait:
“On vivait tous les trois difficilement sur mon seul salaire. Heureusement, j’avais la ferme de mes parents. J’y travaillais tous les week-ends. Et mon père m’aidait aussi un peu. Et j’ai eu du mal, au départ, dans ce nouveau job. Quand j’étais rugbyman, j’étais libre. Je n’avais de comptes à rendre à personne. Chez Newline, je devais faire un compte rendu au patron tous les soirs.”
Lorsque le journaliste lui explique avoir des doutes sur la véracité de ses propos, Johan Goosen affirme raconter la vérité. Extrait:
“Je dis la vérité. Après mon départ de Paris, cette histoire a pris des proportions insensées. Et moi, j’étais comme pris au piège. Le jour où j’ai appris qu’un photographe français m’avait suivi jusqu’au petit terrain où je m’entraînais parfois, j’étais effrayé. Je ne comprenais pas ce que ces gens me voulaient. Je voulais juste être en paix.”
Pour s’entretenir, Johan Goosen a ainsi pratiqué quelques sports, mais n’a pas retouché un ballon de rugby, si ce n’est pour buter. Extrait:
“Après mon départ du Racing, la Ligue nationale de rugby a tenu à conserver ma licence pendant un an et demi. Au total, j’ai arrêté le rugby pendant 16 mois. Je suis juste allé buter de temps en temps. J’ai fait du squash, de la course à pied, du golf et beaucoup de chasse. Je suis un hyperactif et le sport a toujours eu une grande part dans ma vie. Il était hors de question que je m’arrête. Et je savais qu’un jour, je rejouerai au rugby.”