L’ancien trois-quarts centre du Rugby Club Toulonnais, Maxime Mermoz va faire son retour en Top 14 après un exil de quelques mois en Angleterre. En effet, ce-dernier s’est engagé en faveur du Stade-Toulousain.
Interrogé dans les colonnes du Midi Olympique, l’ancien joueur de Perpignan est revenu sur son départ tendu de Toulouse en 2008.
En demi-finale de Coupe d’Europe contre les London Irish, le coach Toulousain Guy Novès avait préféré faire entrer Yannick Nyanga en fin de match à l’aile au lieu de Maxime Mermoz.
Le trois-quarts centre n’avait vraiment pas apprécié cette décision. Il précise d’ailleurs s’être enfermé dans les toilettes à l’issue de la rencontre pour pleurer. Extrait:
“Je n’ai jamais osé dire quoi que ce soit. La seule chose que je me suis permis de dire au coach Guy Novès à l’époque, c’était : « Avec tout le respect que je vous dois, je veux juste que vous me libériez pour aller à Perpignan. » Bon, ce n’était pas passé car je devais démarrer le match d’après contre Albi avec Jauzion au centre et on m’avait dit de quitter la séance vidéo… Ils avaient refusé des prêts, comme pour le Leinster quand j’avais dix-huit ans. C’était des opportunités géniales. Je ne voulais pas partir mais si c’était pour rester au cas où, il n’y avait pas d’intérêt. Pour en revenir aux London Irish, si j’avais dit sincèrement ce que j’avais au fond de moi, cela n’aurait pas été beau. À ma place, tu vis la chose comme une injustice mais, si je me mets à celle du coach, je comprends les raisons de son choix. Le scénario était tendu, il l’a décidé ainsi et on doit l’accepter. Je ressentais de la tristesse, de la rage. Je m’étais enfermé dans les toilettes des vestiaires et j’avais pleuré. Yannick Nyanga était venu vers moi, avait eu des mots réconfortants. Sur le coup, c’était dur de marcher la tête haute mais je n’avais pas le droit d’être triste car l’équipe avait gagné. Avec le temps, j’ai appris à relativiser, vu que certains joueurs talentueux n’enfilent même pas le maillot. Cet épisode m’a aidé à grandir, à me construire et à aborder les événements plus sereinement.”