Le trois-quarts centre français Maxime Mermoz s’est confié dans les colonnes du Midi Olympique de ce jour pour évoquer un problème qui l’a poursuivi pendant plusieurs années.
En effet, nombreux ont été ceux, dans le monde du rugby, qui estimaient que Maxime Mermoz manquait d’humilité.
Questionné à ce sujet dans le bi-hebdomadaire, le nouveau joueur du Stade-Toulousain est sorti du silence afin de s’exprimer sur ce sujet sensible. Extrait:
“Je n’étais pas du style à prendre des « caisses ». Je ne buvais pas d’alcool, je n’ai jamais aimé ça. Je me suis mis à l’alcool social mais avec modération. Ce n’est pas mon truc. Maintenant, je fais l’effort de partager davantage de moments car ça me fait plaisir. Mais les alcools forts, à finir dans des états pas possibles, ce n’est pas pour moi. Je connais mon corps, je ne suis pas bien après. Quand je viens de me taper une grosse préparation physique, pourquoi j’irai tout gâcher ? Je suis passé pour le mec qui se croyait à part. C’était juste ma façon d’être. Au début, je ne comprenais pas que ces moments étaient des prétextes pour partager des choses. Quand je suis parti de chez moi, je n’avais qu’un objectif : réussir. Je n’avais pas de plan B. Les autres de ma génération, ils avaient leur famille, leur environnement, donc une porte de sortie. J’avais l’impression d’avoir tout sacrifié et je ne laissais donc rien au hasard mais je n’avais pas conscience de l’importance de certaines démarches. J’ai compris plus tard que c’était pour apprendre à mieux se connaître. C’était mon gros souci.”
Il précise d’ailleurs qu’à Perpignan et à Toulon, il n’a pas rencontré de problème avec ses coéquipiers. Extrait:
“À Perpignan ou à Toulon, j’ai connu des mecs qui m’acceptaient comme j’étais. Ce n’est pas une tare de ne pas boire. Et j’en ai trouvé qui avaient la même sensibilité sur d’autres domaines qui n’ont rien à voir avec le rugby, sur l’art, sur des façons de voir la vie, sur des lectures qui m’ont appris à plus m’aérer l’esprit. On n’a pas tous besoin d’être les meilleurs amis. Il y a ceux qui jouent au poker, d’autres au rami, ceux qui jouent à la Playstation, ceux qui lisent les magazines chasse et pêche. Mais je n’ai su m’ouvrir et communiquer sur ce que je ressens que plus tard. C’était mon problème. Pas que dans le milieu professionnel d’ailleurs.”