Vous vous en souvenez tous: début janvier, le jeune polyvalent trois-quarts de Clermont, Samuel Ezeala est victime d’une grosse commotion cérébrale sur la pelouse de la U Arena lors du match contre le Racing 92.
C’est suite à une tentative de plaquage sur Virimi Vakatawa que le jeune joueur Auvergnat de 18 ans est resté au sol pendant de longues minutes avant d’être évacué sur civière.
Plus de sept mois plus tard, Samuel Ezeala est revenu sur cette blessure lors d’un entretien accordé au Midi Olympique de ce jour.
Dans un premier temps, le Jaunard avoue avoir revu les images de sa blessure. Il estime avoir engagé la mauvaise épaule lors de son plaquage. Extrait:
“J’ai conscience d’avoir eu cette notoriété après cette histoire de K.-O., oui. Ça m’ennuie un peu, car je n’aime pas forcément l’idée d’être connu comme « le joueur qui a fait un énorme K.-O. » Mais ça ne me pèse pas non plus particulièrement. La première fois que j’ai vu ces images, je me suis dit : « Ah oui, quand même. » Mais en fait, je me suis surtout posé beaucoup de questions. Est-ce que j’ai présenté la bonne épaule ? Qu’est-ce que j’aurais pu faire pour éviter ça ? D’ailleurs, durant cette intersaison, nous travaillons beaucoup pour éviter le plus possible ce genre d’accidents. Cela passe par de la technique de plaquage, du renforcement au niveau des cervicales. On fait tout ce qui est possible en matière de prévention.”
Par ailleurs, le jeune joueur explique ne pas vouloir devenir le symbole des commotions cérébrales du rugby. Il espère se défaire rapidement de cette image. Extrait:
“Je ne veux pas être un symbole. En tout cas, j’espère ne pas le rester. C’est vrai que, si je peux m’exprimer ainsi, ma commotion était la commotion parfaite, et je comprends qu’elle ait marqué les esprits. Mais les accidents, les commotions, ce sont malheureusement des choses qui arrivent. Et pas seulement sur les terrains du Top 14. Il y en a à tous les niveaux : en espoirs, en Fédérale, dans les catégories de jeunes. Ou elles sont certainement beaucoup moins bien prises en charge…”
Pour conclure, Samuel Ezeala affirme se souvenir de tout, sauf du choc et des heures qui ont suivi. Extrait:
“Mais j’ai tout gardé de ce match contre le Racing ! Hormis le choc avec Virimi Vakatawa, je me souviens de tout ! Des sensations avant le match, des quelques ballons que j’ai pu avoir… En revanche, l’accident et la sortie sur civière, je les ai oubliés. Mes premiers souvenirs après mon réveil, ils sont à l’hôpital, avec mes parents qui avaient fait le déplacement.”