Victime d’un gros KO au mois de janvier 2016 lors du match contre le Racing 92 à la U Arena, le jeune trois-quarts Clermontois Samuel Ezeala s’est confié dans les colonnes du Midi Olympique de ce lundi.
Le jeune joueur de 18 ans a détaillé le protocole très strict qu’il a suivi pour reprendre le sport et la compétition. Extrait:
“J’ai d’abord eu une semaine de repos complet, où je n’allais même pas en cours. La deuxième semaine, j’ai pu y retourner, avec la consigne de rentrer chez moi en cas de problème de vue, de concentration, etc. Comme ça ne m’est jamais arrivé, je n’en ai même pas profité ! (rires) Ensuite, la reprise sportive a été très progressive. Il s’agissait d’abord de marcher, puis de courir tout doucement, puis un peu plus vite… La reprise de la musculation s’est faite aussi en douceur, avec des charges très légères pour recommencer… Il fallait suivre le protocole scrupuleusement jusqu’au bout, jusqu’à la reprise du contact. C’était la condition absolue pour que je puisse reprendre. Au bout d’un mois et demi, deux mois, je ne tenais plus en place. Je me sentais prêt, je voulais rejouer ! Mais mes parents étaient plutôt contents des précautions qui étaient prises autour de moi. C’était pour ma santé, après tout.”
Il a repris la compétition avec les Espoirs Auvergnat en fin de saison dernière. Extrait:
“J’ai repris pour un gros match avec les espoirs contre La Rochelle, d’autant plus important que c’était mon premier sur le terrain d’honneur de Marcel-Michelin. Ce n’est pas que j’avais de l’appréhension, mais en début de match, j’étais plus dans l’observation que dans l’action. Toute l’équipe était comme ça, d’ailleurs, car nous avions effectué une entame catastrophique. Il y avait un joueur de La Rochelle, Romaric Camou, qui nous a traversé à plusieurs reprises… Me concernant, il fallait que je retrouve de la confiance. Je pensais que j’étais passé à autre chose mais c’était comme si une part de moi n’avait pas oublié le choc avec Virimi Vakatawa. Et puis en deuxième mi-temps, j’ai commencé à me lâcher un peu plus. C’est allé encore mieux pour mon deuxième match contre Carcassonne. Et cela a été en s’améliorant tout au long des phases finales, jusqu’au titre. Aujourd’hui, l’accident est totalement derrière moi.”