Ce mardi après-midi, l’EPCR a infligé une lourde sanction financière au président du Rugby Club Toulonnais Mourad Boudjellal pour avoir comparé les dirigeants de la société organisatrice de la Coupe d’Europe à des “Mormons”.
Ainsi, le patron du RCT a écopé d’une amende de 75 000 euros et d’un sursis de 25 000 euros pendant trois ans en cas de nouveau dérapage.
Ce n’est pas tout puisque Rugbyrama nous informe que le Rugby Club Toulonnais est désormais sous la menace d’un retrait de points en Coupe d’Europe.
En effet, en cas de nouvelle infraction ou de comportement inapproprié similaire de la part du Rugby Club Toulonnais ou de l’un de ses représentants, le club Varois se verrait sanctionner d’un retrait de cinq points au classement de la Coupe d’Europe.
Contacté via Rugbyrama, le président Mourad Boudjellal est de nouveau sorti du silence pour exprimer sa colère.
Ainsi, le patron du RCT explique avoir reçu un mail ce matin lui annonçant ainsi sa sanction. Extrait:
“Je l’ai reçue ce matin, formalisée au travers d’un mail de 26 pages ! Et pour vous répondre, je ne comprends pas que des gens aussi cartésiens se permettent de me demander une déclaration de patrimoine à la veille de ma convocation devant la commission de discipline. Ils n’ont aucun droit ! Ce n’est d’ailleurs pas propre à l’EPCR mais comment accepter qu’un règlement puisse être au dessus de la loi et du droit. L’EPCR n’est pas un Etat et ses règlements ne peuvent pas s’asseoir sur le droit. Si ses dirigeants s’étaient sentis diffamés, ils n’avaient qu’à porter l’affaire devant les tribunaux au lieu de me citer devant une commission de discipline qu’ils avaient eux même convoquée. S’ils ne l’ont pas fait, c’est que peut-être l’affaire était-elle trop hasardeuse…”
Cette fois-ci, Mourad Boudjellal a rapidement tranché: il ne fera pas appel et il ne paiera rien. Extrait:
“Je ne ferai pas appel et ne paierai pas. Tout simplement parce que je ne reconnais pas cette décision. Comment pourraient-il l’exécuter, d’ailleurs, ils n’ont pas force de loi. Ils n’avaient qu’à aller devant les tribunaux. S’ils l’avaient fait et si j’avais été condamné, j’aurai payé. Sans problème. Peut-être même que je me serai excusé si quelqu’un était venu expliquer à la barre que mes propos l’avaient blessé.”
Il estime d’ailleurs que l’EPCR a totalement dépassé les bornes avec son communiqué de presse. Extrait:
“Ceux qui ont dépassé les bornes, ce sont les gens de l’EPCR avec le communiqué de presse qui fait suite à la décision de la commission de discipline. Rendez-vous compte que ce communiqué stipule que je suis quelqu’un d’homophobe ! C’est grave de tenir de tels propos diffamatoires. Les personnes qui me connaissent savent qu’il n’en est rien et que j’ai d’ailleurs pris des positions très tranchées quand il a fallu défendre le mariage pour tous ou le droit à l’adoption. Ils ont fait parler leur règlement, je ferai parler le droit. Ça va leur coûter cher… J’ai demandé à mon avocat de s’en charger sans attendre. Je vais porter plainte pour diffamation… Je ne vais pas laisser passer cette accusation d’homophobie et j’en ai marre de ce harcèlement. Depuis le début de cette affaire, j’ai reçu 288 mails, envoyés à n’importe quelle heure du jour ou de la nuit, en anglais. J’ai toujours répondu que je ne parlais pas anglais.”
Pour conclure, il estime que la sanction en sursis envers le club (le retrait de 5 points) est seulement là pour l’inciter à se taire. Extrait:
“Cela n’autre but que de me faire taire et d’éviter que des gens, autour de moi, prenne ma défense. Mais vous savez, quelque part je suis soulagé. J’ai eu peur qu’ils me prennent mon passeport juste avant de partir en vacances. Je m’étais même renseigné sur les conditions d’incarcération en Suisse ou en Angleterre… J’aurai choisi la Suisse…”