Le consultant rugby de Canal +, Thomas Lombard était présent sur le plateau du Late Rugby Club, ce jeudi soir sur Canal + Sport.
Ce-dernier a souhaité vivement défendre les supporters des clubs qui sont parfois laissés à l’abandon.
Dans un premier temps, l’ancien joueur du Racing 92 explique que les supporters font énormément d’efforts pour suivre leur équipe fétiche:
“On demande beaucoup d’efforts aux supporters. Déjà un effort financier puisque le prix des places a énormément augmenté ces dernières saisons. Il y a eu le phénomène des délocalisations aussi qui a obligé certains supporters à partir plus loin pour aller supporter leur équipe. Il y a maintenant des demi-finales qui sont organisées par la Ligue Nationale de Rugby. C’est formidable, mais quand on veut y aller il faut mettre la main au portefeuille. Il y a aussi la Coupe d’Europe… On voit aussi que les clubs font des efforts pour accueillir leurs supporters dans de meilleures structures. Je pense qu’il est important de protéger les supporters. On se rend compte qu’il y a une vraie bataille avec le football, le handball et le basketball pour avoir des supporters. Donc les clubs se doivent de choyer leurs supporters qui sont très importants dans la vie d’un club et pour son économie.”
Il précise également que le supporter doit s’adapter aux horaires des matches, chose qui n’est pas aisée:
“Désormais pour les supporters, il y a une contrainte de temps. Avant, les matches se jouaient le dimanche à 15h00. Maintenant, les matches peuvent se jouer le dimanche à midi ou le dimanche à 16h50, le samedi à 18h00, le samedi à 20h45 ou encore le samedi à 14h45. Il faut pouvoir gérer tout cela avec les contraintes familiales. Ce n’est pas évident ! Il faut qu’il y ait un rapprochement par rapport aux supporters.”
Pour conclure, Thomas Lombard peste contre l’organisation d’entraînements à huis-clos par les clubs du Top 14. Selon lui, les formations Françaises ne devraient pas interdire à leurs supporters d’assister aux séances d’entraînement:
“Il y a une chose qui me choque: c’est ce qu’on appelle les entraînements à huis-clos. Je ne comprends pas comment on peut faire des entraînements à huis-clos de nos jours, et empêcher des gamins de venir voir leurs idoles au bord du terrain. Le week-end, ce n’est pas facile d’approcher les joueurs. Moi, je ne comprends pas cela. J’ai l’impression que le huis-clos est devenu la norme. On dit que le rugby est formidable car les joueurs sont accessibles. C’est ce qui faisait la force et le charme de ce sport. Si aujourd’hui on fait comme ce que font nos amis du ballon rond où si tu veux toucher un joueur il faut rentrer illégalement sur le terrain… J’espère qu’on ne va pas en arriver là. Mais ce sont des choses que je trouve très dommage.”