Le jeune joueur d’Aurillac, Louis Fajfrowski est décédé au mois d’août dernier après avoir été victime d’un choc lors d’un match amical de pré-saison.
Lors d’un entretien accordé au Midi Olympique, le jeune pilier du Stade-Toulousain, Clément Castets a rendu hommage à Louis qui était l’un de ses meilleurs amis.
Voici son discours:
“Moi, j’ai retrouvé le terrain, Louis ne le retrouvera jamais… C’était un de mes meilleurs amis. On était dans la même chambre, ensemble sept jours sur sept, quasiment vingt-quatre heures sur vingt-quatre. Quand on m’a annoncé son décès, pendant un quart d’heure, je n’y croyais pas : « Non, ce n’est pas vrai, ils se trompent. » Puis le monde s’est écroulé. Me faire opérer dix fois du cerveau serait moins douloureux que la disparition de Louis. Mon combat le plus dur, c’est de l’accepter. Je n’imagine même pas pour ses parents, son petit frère, sa petite sœur, sa copine. J’essaye de l’emmener partout avec moi. Depuis sa disparition, ce que je suis ou ce que je fais, c’est aussi pour lui. Je veux que Louis continue à jouer à travers moi. Quand j’entre dans un stade, il entre avec moi. Une fois qu’on a digéré le choc, le seul moyen d’en faire une force est de comprendre qu’il existe des choses si graves qu’on ne peut plus se lamenter sur son sort. Quand je pense à Louis, je sais que je n’ai pas le droit de me plaindre. Mon mentor Didier Sanchez dit qu’on se plaint de tout : « Je n’ai pas d’eau chaude, pas une assez belle voiture. »”