L’ailier de Perpignan, Mathieu Acébès s’apprête à défier Pau ce samedi après-midi à l’occasion de la septième journée du Top 14.
Ce-dernier connaît parfaitement le Stade du Hameau puisqu’il a évolué à Pau durant plusieurs saisons.
Interrogé dans les colonnes du Midi Olympique, Mathieu Acébès se remémore ses belles années à Pau:
“J’y ai joué quatre ans et j’ai vécu une montée, un maintien en Top 14. J’ai fait de très belles rencontres à Pau. C’est un club qui m’a fait grandir en tant qu’homme, mes enfants sont nés dans cette ville, ma famille y habite… C’est une pelouse qui m’est chère, alors oui. Quand j’étais gamin, je ramassais les ballons de l’équipe première…”
En 2016, le joueur de 31 ans n’a pas été conservé par Pau. Il avoue avoir mal vécu cette période:
“Moi je suis parti au début du projet. Le développement de la Section est la suite logique de ce qu’avait commencé à entreprendre ma génération. Lors de ma dernière saison, j’attaque le championnat titulaire et je me blesse à un genou. L’histoire de ma non-reconduction part de là. On croit que je suis touché aux ligaments croisés, finalement non. La Section tarde à se positionner, d’autres clubs me contactent pendant ma blessure, dont l’Usap. Ma femme est enceinte de jumelles, j’avais besoin de sécurité mais je voulais pourtant absolument rester à Pau… À l’époque, je pensais que le club serait plus reconnaissant envers moi. Je ne comprenais pas, j’étais aigri au possible ; je suis quelqu’un qui marche au sentiment… J’ai été très triste. J’ai vécu six mois très compliqués après, parce que je cherchais les réponses à mes questions. Il y avait aussi le fait de repartir en Pro D2. C’était une marche en arrière énorme à 28 ans, alors que j’étais performant. Les entraîneurs auraient pu ne plus me faire jouer, mais Simon Mannix m’a fait sortir par la grande porte. Je suis titulaire et capitaine lors du dernier match. Je sors à dix minutes de la fin et j’ai une ovation du Hameau. Je m’en souviendrai toute ma vie.”