Le 28 Avril dernier, Clermont défiait le SU Agen à Armandie à l’occasion de l’un des derniers matches de la phase régulière du Top 14 (défaite de l’ASM 27 à 17).
Lors de cette rencontre, le deuxième ligne international Français Sébastien Vahaamahina dégoupillait et adressait un doigt d’honneur aux supporters du SU Agen après avoir écopé d’un carton rouge.
Dans l’édition du quotidien L’équipe de ce jeudi, le joueur Clermontois revient sur cette période très délicate à vivre.
Dans un premier temps, Sébastien Vahaamahina explique avoir tout de suite regretté son geste, mais il était trop tard:
“Pour un joueur pro, international, ça ne se fait pas. J’ai honte d’avoir réagi comme ça en fait. Ce n’est pas dans mon tempérament de faire ça. Ça a été un moment particulier. À Agen, quand je suis rentré dans le vestiaire, j’étais tout seul. Je me suis posé et me suis dit : qu’est-ce que je viens de faire ? j’ai tout bousillé : la fin de saison, la tournée avec l’équipe de France… Ce n’était même pas un comportement d’homme, ça. Montrer cette image, c’est très moche. Cette action s’est située dans un moment vraiment particulier pour moi. C’était la semaine de l’anniversaire de mon père, puis celle de son décès (le 5 mai 2013) la semaine suivante… Le public d’Agen m’insultait, me faisait des doigts. Ah, vous voulez que je sois expulsé ? Voilà. Et j’ai pété les plombs, j’ai répondu. (Soupir.) J’ai de grandes mains, de grands doigts : on voit bien mon geste.”
Pour sortir de cette période très délicate, Sébastien Vahaamahina a consulté un sophrologue:
“Cathie était triste. Elle a essayé de comprendre en fait pourquoi j’avais réagi comme ça. Quand je suis rentré, le samedi soir, puis le dimanche et le lundi, l’ambiance n’était pas top, on va dire. Elle avait honte pour moi car elle ne me connaît pas comme ça. J’ai appelé une sophrologue. J’en avais parlé avec Franck Azema, qui ne m’a pas engueulé, mais m’a conseillé d’aller voir une sophrologue ; j’en ai parlé avec Cathie, aussi, qui pensait la même chose. Je l’ai vue plusieurs fois, régulièrement. Ça m’apporte beaucoup. J’ai sorti beaucoup de choses, ça m’a fait du bien.”