Lors du dernier tournoi des Six-Nations, quelques joueurs du XV de France se sont retrouvés dans une affaire.
Certains n’ont pas respecté l’interdiction de sortie du sélectionneur Jacques Brunel et sont rentrés tard dans la nuit à l’issue d’une défaite à Edimbourg contre l’Ecosse.
Interrogé dans les colonnes du Midi Olympique, l’ailier international Français Teddy Thomas a accepté de revenir brièvement sur cette affaire. Il affirme en être agacé:
Aviez-vous été peiné d’avoir été puni après la sortie des Bleus à Edimbourg, l’an passé ?
Ce n’est jamais plaisant d’être privé d’une sélection. Mais je respecte les choix de l’encadrement. Cela m’a permis de travailler plus dur pour revenir dans cette équipe de France. C’est la vie, je n’en suis pas mort…
À l’époque, nous avions été surpris qu’une bande audio racontant votre version de la soirée et destinée à un cercle d’amis proches puisse se retrouver sur un site interne. Avez-vous été déçu par la trahison de l’un de vos proches ?
(il soupire) Ce n’est pas très plaisant, c’est sûr… Mais c’est le passé. On ne va pas reparler de cette soirée pendant des jours et des années.
Êtes-vous sensible aux coups de «trique» ?
Moi, je fonctionne à l’affectif et, au Racing, ils m’ont bien cerné. Quand ça ne va pas, les deux Lolo (Travers et Labit) et Yannick (Nyanga) m’écoutent, me rassurent et me remettent dans le droit chemin. Je me sens bien avec eux et j’aimerais que ça dure le plus longtemps possible.
Et si cette soirée était à refaire ? Resteriez-vous au lit comme Eddy Ben Arous ?
Si c’était à refaire, je ne me ferais pas punir, c’est tout ! […] Dans une carrière, il y a des hauts et des bas. C’est difficile de passer du rôle du marqueur d’essais à celui de joueur qui n’est plus appelé. Mais ça permet aussi la remise en questions. Si j’ai été pénalisé par mon passé, je ne peux m’en prendre qu’à moi-même et ces erreurs-là, je ne les reproduirai plus. J’ai compris une chose : sans travail, le talent ne dure qu’un temps…