Invité exceptionnel ce dimanche du RMC Sport Show, Bernard Laporte s’est confié sur l’apport de Jacques Brunel. Et notamment par rapport à son prédécesseur, Guy Novès, licencié l’hiver dernier.
Avec un début de règne délicat, Jacques Brunel semblait déjà sur le grill. Au point d’instiller le doute dans l’esprit de celui qui l’a nommé en lieu et place de Guy Novès, Bernard Laporte ? Invité ce dimanche du RMC Sport Show, le président de la FFR assure que non. Et rappelle sa foi indéfectible envers le technicien tricolore.
“Non, je n’ai jamais douté. C’est difficile de dire à un entraîneur ‘tu t’en vas’. Ça a été une des journées les plus difficiles de ma vie, car j’ai occupé ce poste pendant huit ans, confie Bernard Laporte au moment de se remémorer le renvoi de Guy Novès. Mais un jour, je me suis enfermé dans mon bureau, avec tout ce que l’on m’avait dit, les papiers qu’on m’avait laissés et je me suis dit: ‘Si tu ne prends pas la décision, ce sera toi l’usurpateur du rugby français’. Je connais Jacques Brunel. C’est pour moi le meilleur technicien français. Il a été mon adjoint. J’ai travaillé pendant six ans à ses côtés. Mettre Jacques Brunel ne me posait aucun problème… Je savais où j’allais. Mais il faut des résultats, c’est une évidence.”
“Un des éléments déclencheurs du départ de Guy Novès”
Résultats que Brunel commence à avoir, avec des matchs probants lors de cette tournée et une victoire ô combien rafraîchissante face à l’Argentine, samedi (28-13). Justement, qu’a apporté Brunel de plus que Novès au XV de France ? “Deux choses, estime Laporte. Un état d’esprit, un esprit d’équipe mais surtout une facilité à collaborer avec les clubs qu’on n’avait pas. Pour moi, c’est l’un des éléments déclencheurs du départ de Guy Novès. On ne fonctionnait pas avec les clubs, ce n’est pas vrai. Il me disait oui mais on ne fonctionnait pas avec les clubs. Quand je vois que Jacques Brunel va toutes les semaines dans un club, qu’il y passe du temps…”
“Pierre Mignoni, Laurent Labit et Laurent Travers sont venus avec l’équipe de France. Je les ai vu travailler avec les adjoints de l’équipe de France. Il n’y a que comme ça qu’on y arrivera. Les entraîneurs disent la même chose. C’est dans l’intérêt du joueur. Jacques a apporté ça. Il a pacifié la relation avec les clubs du Top 14. C’est normal qu’un entraîneur du Top 14 soit invité à la table, participe et donne son avis sur un joueur ou un autre joueur. Le sélectionneur écoute tout le monde et après, il fait sa synthèse. Mais ce n’est pas possible de dire ’Vous, vous n’êtes pas invité’.”
N’importe quoi . Toutes les excuses sont bonnes !