Le talonneur du Stade-Français Paris, Laurent Sempéré s’est longuement confié dans les colonnes du Midi Olympique pour évoquer sa carrière.
A 33 ans, ce-dernier a avoué commencer à penser à sa retraite sportive:
“Mon avenir, c’est la saison qui est en cours. Je veux la vivre à fond et ne pas avoir à me gérer en espérant jouer un, deux ou trois ans de plus. C’est pour ça que, l’an passé, nous étions vite tombés d’accord avec le club pour ne resigner qu’un contrat d’un an. Je n’ai pas envie de tricher. L’idée, c’est de faire un point chaque année sur mon état physique, sur ma motivation. Arrêter ma carrière, j’y pense quand même. Lorsque nous avons gagné à Castres, je me suis dit : « Tiens, c’est peut-être la dernière fois que je joue ici. » En plus, je n’avais jamais gagné làbas. Au moins, maintenant, c’est fait.”
Il ne veut surtout pas faire l’année de trop:
“Je mène une réflexion actuellement. Je me dois d’être honnête avec mon club et avec mon corps. Par le passé, j’ai vu des joueurs, pour qui j’avais un immense respect, vouloir faire absolument une année de plus sans en avoir les moyens. Et j’ai été déçu par ces gens-là. Je ne veux vraiment pas faire l’année de trop. Ça va très bien, mais je n’oublie qu’en 2014 j’ai cru que je ne pourrai jamais rejouer. J’ai quand même eu deux opérations très lourdes au niveau des cervicales.”
Mais pour l’heure, il a encore envie de jouer:
“Au fond de moi, je sais que je peux faire un an de plus. Quand je me lève le matin, mon plaisir c’est d’aller jouer au rugby. Le jour où je me lèverai en traînant les savates pour aller au boulot, ça sera trop tard. Mon exemple, c’est Julien Arias (rires). Seulement, lui, il joue à l’aile et ça fait vingt ans qu’il regarde les avants faire le boulot. Il n’est donc pas fatigué (rires). Plus sérieusement, j’ai toujours fait les choix qui me correspondaient.”