Le talonneur du Rugby Club Toulonnais, Guilhem Guirado s’est confié en conférence de presse, ce jeudi midi sur le décès du jeune joueur du Stade-Français Paris survenue ce mercredi soir suite à une fracture d’une cervicale.
Le capitaine du XV de France avoue être touché et effondré par cette nouvelle qui endeuille le rugby mondial. Extrait:
“On est tous touchés et effondrés par rapport à cette nouvelle qui vient après celle du joueur d’Aurillac l’été dernier. On est tous touchés et on ne sait pas trop comment faire car on met notre vie en danger aussi. C’est compliqué. Le rugby est en deuil. Ce sont aux instances et aux dirigeants de se pencher sur le sujet. Après, je ne suis pas assez informé par rapport à ce qui s’est réellement passé. Mais c’est sûr qu’on ne veut plus jamais revivre ce genre de situation. J’apporte mon soutien à toute sa famille car ce sont des moments difficiles. On aimerait que ça n’arrive plus jamais. On sait qu’il y a toujours un risque de blessure grave même si on n’y pense pas forcément. Perdre la vie sur un terrain, c’est quand même très compliqué. Maintenant, on est tous très sensibilisés et on y pense toujours un peu. C’est le rugby français qui est touché et même plus loin, c’est le rugby mondial qui est touché. Il faut vraiment faire attention et je pense qu’il faudra s’en servir pour le futur.”
Selon lui, l’arbitrage a évolué concernant la sécurité des joueurs étant donné les nombreux cartons rouges délivrés depuis le début de la saison. Extrait:
“Vous avez vu le nombre de cartons rouges qui a été démultiplié depuis le début de la saison. Forcément, vu les corps et les gabarits imposants de certains joueurs, quand il y a des gros chocs, on sait que ce genre de choses peut arriver. On essaie de pas trop se projeter sur cela, mais c’est toujours douloureux de voir des images où la tête part et où les joueurs perdent un peu leurs moyens. On ne peut pas faire grand chose hormis le fait d’être le plus discipliné possible. Mais trouver une solution concrète à cela, c’est compliqué. Mais on ne veut plus jamais revivre cela et on ne veut plus entendre parler de cela.”
Pour conclure, Guilhem Guirado rappelle que les postes de première ligne sont très exposés à ce genre de situation. Extrait:
“En étant un joueur de première ligne, je sais que c’est très dangereux. J’ai eu la chance de côtoyer des personnes qui ont été handicapées à la suite d’une mêlée ou à la suite d’un match, dont un ami qui jouait à mes côtés quand j’étais en catégorie jeune. Forcément je suis touché et ça fait très mal. Mais j’essaie de ne pas trop y penser et j’essaie de me concentrer sur le rugby. J’ai toujours une pensée et je prie avant les matches.”