Les décès s’enchaînent en France depuis le mois d’août dernier, sur les terrains de rugby. Conséquence: les arbitres de rugby deviennent de plus en plus strictes concernant les plaquages dangereux, c’est-à-dire les plaquages à l’épaule ou au-dessus de la ligne des épaules.
Interrogé ce mardi via Rugbyrama, le président de la Fédération Française de Rugby, Bernard Laporte a pourtant expliqué que le rugby n’est pas du tout plus dangereux aujourd’hui qu’il y a dix ans. Il s’explique. Extrait:
“Un accident, c’est toujours un accident de trop. Mais quand on regarde les statistiques, on se rend compte que le rugby est deux fois moins dangereux aujourd’hui qu’il y a dix ans. Il n’y a aucun sport sans risque, cela n’existe pas. On ne peut pas dire que le rugby est le sport le plus dangereux, loin de là. Les statistiques montrent qu’il y a beaucoup plus d’accidents dans d’autres sports. On sait aussi que la communication va beaucoup plus vite mais que l’on doit toujours chercher à améliorer la sécurité des joueurs. Mais on s’est aperçu que ce n’est pas un problème franco-français. Après, nous avons le souci de faire évoluer la règle avec World Rugby. Il y a notamment le plaquage à deux que l’on veut interdire, la volonté de baisser la zone de plaquages au niveau de la taille qui permettrait de fluidifier le jeu.”
Concernant les difficultés de l’équipe de France, il pointe du doigt l’arrivée massive de joueurs étrangers et les lacunes des formateurs. Extrait:
“Aujourd’hui, si notre équipe de France est en difficulté, pas depuis deux ans, on peut se dire qu’il y a effectivement l’arrivée massive de joueurs étrangers mais il y a aussi un problème de formation. Les lacunes des joueurs professionnels que j’ai pu observer quand j’étais entraîneur étaient sans doute à un déficit de formation à un certain moment.”