Pour la première fois, des experts indépendants, agréés par la Cour de Cassation ont conclu que la responsabilité d’un club, en l’espèce, Clermont, était engagée dans les commotions subies par l’un de ses joueurs, ici Jamie Cudmore.
Cudmore a attaqué Clermont qu’il estime coupable de l’avoir laissé jouer malgré des commotions cérébrales et mis sa vie en danger. Et le rapport des experts va dans son sens : “Monsieur Cudmore n’était pas apte à revenir jouer de la 66e à la 80e minute” (lors de la finale de Coupe d’Europe entre Clermont et Toulon, le 2 mai 2015 remportée par le RCT 24-18), la responsabilité de l’ASM est engagée dans les préjudices subis du fait du traumatisme crânien subi à la 56e minute de jeu.”
Jamie Cudmore hésite désormais à porter l’affaire sur le terrain judiciaire. Si Clermont venait à être condamné, cela pourrait entraîner toute une série de changements dans les règles du rugby, a minima français, et probablement européen.
Si la responsabilité des clubs peut être engagée dans le cas où une commotion cérébrale ne serait pas détectée et un joueur renvoyé sur le terrain, ces derniers demanderaient à ce que les règlements changent pour qu’un joueur sorte systématiquement, et définitivement, à chaque suspicion de commotion cérébrale. L’impact serait énorme : une même équipe pourrait perdre plusieurs joueurs durant une rencontre sur de simples doutes, avec les protestations et polémiques que l’on imagine sur des matchs à fort enjeu si le joueur n’avait rien…