L’ancien pilier du Castres Olympique, Florian Houerie a été contraint de mettre un terme à sa courte carrière à seulement 23 ans en raison d’un problème de santé.
C’est en 2015 que le médecin lui annonce la triste nouvelle: il doit arrêter définitivement le rugby et se faire greffer un rein.
Lors d’un entretien accordé au Parisien, il évoque son histoire:
« Le 6 novembre, je reçois un coup de téléphone d’un médecin du club qui me dit qu’il faut que j’aille aux urgences faire des examens car j’ai un problème médical. »
Selon le joueur, le médecin du club n’a pas fait son job. Il a décidé de porter l’affaire devant la justice.
L’avocat de Florian Houerie précise que cette histoire aurait pu être fatale à son client:
« Mon client a disputé un match de rugby professionnel en insuffisance rénale terminale, ce qui aurait pu entraîner un arrêt cardiaque. Le médecin du club a reconnu à demi-mot qu’il recevait les analyses, mais qu’il ne les lisait pas. Le retard de diagnostic n’a pas permis d’adresser monsieur Houerie vers un néphrologue qui aurait pu mettre en œuvre en temps utile les traitements adaptés. »
Le joueur demande à ce que le club reconnaisse qu’il y a eu erreur:
« Si on m’avait dirigé vers un spécialiste dès que mes taux commençaient à être significatifs, il y aurait eu un pourcentage important de chances de guérison. Je veux a minima qu’on reconnaisse qu’il y a eu des erreurs. En 3 ans, je n’ai pas eu un appel, pas un seul mot d’excuse. J’ai attendu une greffe pendant deux ans, avec 3 dialyses de quatre heures par semaine. »
Après un arrêt brutal de sa carrière, il pense désormais à sa reconstruction:
« J’ai vécu un arrêt de carrière brutal, en quelques secondes, tout s’est arrêté. J’ai dû reconstruire un tissu social, me réinsérer. J’ai envie d’aider. Je vais monter une société afin de travailler sur la formation, la reconversion, le suivi de carrière des joueurs. »