Le co-entraîneur de Perpignan, Patrick Arlettaz s’est confié dans les colonnes du quotidien L’indépendant pour évoquer la saison catastrophique de l’USAP.
Ce-dernier n’aurait jamais cru, à l’issue de la finale de Pro D2 remportée contre Grenoble, que son équipe aurait perdu les quinze premières rencontres de Top 14:
“Non. Je ne l’aurais pas cru. C’est peut-être là qu’a commencé notre erreur à tous aussi. On savait que ça allait être très dur, que la place qui est la nôtre aujourd’hui, c’était celle qui nous était plus ou moins destinée de manière logique par rapport à notre expérience du Top 14, notre effectif, notre budget. Mais on ne s’attendait pas effectivement à une conjoncture aussi terrible. Mais en même temps, on espère toujours le meilleur en débutant une compétition.”
Selon lui, toutes les équipes évoluent à un rythme bien au-dessus de celui de l’USAP. Il précise que les joueurs Catalans ne sont pas dans le confort comme ceux des autres formations du Top 14:
“C’est choquant d’aller à Pau, La Rochelle, de voir à quelle vitesse évoluent les autres clubs. On prend des claques sans arrêt. Les deux sont partis de la même base que nous. Le potentiel de l’USAP est intact en termes de catalyseur social, il y a quelque chose à faire. Mais il faut le faire maintenant et beaucoup. Le chantier est immense. Nos joueurs ne sont pas dans le confort par rapport aux autres clubs. Le cliché catalan c’était de dire ils sont trop gâtés. Il faut se rendre compte que c’est tout l’inverse qui se passe à l’USAP. Quand je prends le cliché de l’année dernière où on est champions en empilant des piliers dans des bagnoles… C’est pas réel, c’est pas normal. Il faut comprendre que maintenant dans le sport de haut niveau, il faut mettre le joueur dans le confort pour qu’il n’ait que ça à penser. Ce confort, qu’on aurait pu mettre il y a une quinzaine d’années, aurait pu être perverti dans le fait de pas s’y filer sur le terrain. Ce rapport s’est inversé depuis. Et les joueurs aujourd’hui veulent ce confort pour justement donner tout sur le terrain et ne plus avoir d’excuses. Si on veut grandir, il faut qu’on aille là-dedans.”