Lors d’un entretien exclusif accordé à Sport24, le consultant rugby Richard Dourthe s’est confié au sujet de l’équipe de France qui continue de vivre une période extrêmement délicate.
Dans un premier temps, ce-dernier a expliqué vouloir dire les choses sans prendre des pincettes. Extrait:
“Le constat est mauvais. Je suis supporter de cette équipe mais je n’hésite pas à dire les vérités qui blessent. Il ne manque pas grand-chose pour que l’équipe de France soit au plus haut niveau.”
Selon lui, il manque un leadership en équipe de France. S’il ne reproche rien à Guilhem Guirado, il estime néanmoins que l’équipe est à son image: trop désordonné. Extrait:
“Il y a un manque de leadership. On a un capitaine qui est un combattant exceptionnel – on ne peut pas lui reprocher de ne pas tout donner -, mais l’équipe de France est à son image : on donne tout, mais c’est un peu désordonné et, à l’arrivée, personne ne prend les rênes de l’équipe, à part Morgan Parra. Quand il est sorti, ça a été le bazar… Il manque un peu de caractères. Malheureusement, c’est la philosophie des managers de club : les caractères, on les inhibe ou on les sort des effectifs pour ne pas avoir à les gérer, pour avoir la paix sociale et, à l’arrivée, l’équipe de France est à l’image de ce qu’il se fait en club. Personne ne dit un mot plus haut que l’autre, personne ne se rebelle ou à la capacité de se rebeller quand ça ne va pas.”
Il estime que le seul qui a le caractère nécessaire, c’est Mathieu Bastareaud mais il n’a pas joué contre les Gallois. Extrait:
“Le seul qui a de la force de caractère, c’est Mathieu Bastareaud et il ne joue pas. Morgan Parra, aussi, mais il faut le laisser sur le terrain, qu’il joue 80 minutes.”
Pour conclure, Richard Dourthe peste contre les joueurs qui n’osent pas faire de vague, par peur de se retrouver hors du groupe. Il prend l’exemple de Mathieu Bastareaud qui a poussé un coup de gueule à la fin du match contre les Fidji et qui s’est fait sortir du groupe. Extrait:
“On est fataliste… «Ouais, bon, c’est pas grave…» Les joueurs ont peur de se faire virer de l’équipe donc ils respectent ce que dit l’entraîneur. Et ils ne font pas de vagues mais ils perdent les matches. Personne ne veut rien dire, tout le monde se cache et c’est l’omerta. Parce que le premier qui l’ouvre, il est dégagé. Mathieu Bastareaud l’a ouvert après les Fidji, il essaie de bouger les mecs, au final il ne joue plus… C’est le seul qui a osé parler, hop, on le sort. Il a essayé de bouger les mecs.”