Présent sur le plateau du Late Rugby Club ce jeudi soir, le consultant rugby Thomas Lombard s’est confié sur la situation sportive catastrophique du XV de France.
Ce-dernier a notamment pesté contre les joueurs qui quittent le navire en cours de route et qui s’expriment un peu trop dans la presse. Extrait:
“Certains n’assument pas une contre-performance. Le propre du rugby, c’est de crever l’abcès et ce qui se passe dans le vestiaire reste dans le vestiaire. Il y a un échange et une construction. On ne déballe pas les choses dans la presse et on ne quitte pas le navire. Je trouve cela gênant. Cela créé une fracture de le dire ainsi. On ne peut pas dire “peut-être qu’on ne travaille pas assez”.”
Il regrette également que l’équipe de France ne se regroupe pas pendant quelques jours dans un hôtel pour travailler leur stratégie, comme le font les All-Blacks par exemple. Extrait:
“Le contexte en équipe de France n’est pas favorable car les joueurs sont marqués par le sceau de la défaite depuis un certain nombre d’années. Je pense qu’on n’a pas encore réfléchi comme on peut réfléchir en club sur un projet. A un moment, construire quelque chose ensemble, c’est prendre du temps ensemble. Les Néo-Zélandais, ils s’enferment ensemble dans un hôtel pendant trois jours pour définir une culture de jeu, un principe de sélection, quels joueurs ils vont mettre dans l’équipe, des règles de vie etc… Du terrain jusqu’en dehors du terrain. Nous, on n’a jamais pris le temps de faire cela. Pendant 50 ans, on a fonctionné en réaction et ça marchait. On a fait de grands exploits et fait de grands matches. On s’est bercé en se disant qu’on avait cette capacité de rebondir à chaque fois. Mais aujourd’hui, ça ne marche plus ! Et on en a la démonstration match après match avec l’équipe de France.”
Pour conclure, Thomas Lombard affirme que les joueurs internationaux ne peuvent pas retrouver en sélection un staff si étoffé qu’en club. Selon lui, ce sont aux joueurs d’apporter leur expérience à l’équipe de France. Extrait:
“On ne peut pas donner aux joueurs la même chose en équipe nationale qu’en club car ils passent seulement un quart du temps en sélection. A un moment, un bon joueur international c’est aussi un joueur qui est capable de prendre des initiatives, de se responsabiliser et d’assurer sur du leadership, sur de la construction à l’entraînement et d’aller voir le coach pour lui dire qu’il n’est pas d’accord. Là, on ne voit pas cela !”