Lors d’un entretien accordé au quotidien sportif L’équipe, le deuxième ligne du LOU Rugby, Félix Lambey a évoqué le gouffre qui existe entre le niveau de jeu du Top 14 et celui pratiqué lors d’un match international.
Selon lui, le gouffre est immense. Il précise d’ailleurs être parfois dégoûté après un match de Top 14 tant le temps de jeu effectif est minable. Extrait:
“Oui, il y a un gouffre entre le Top 14 et le niveau international. On voit toute l’exigence qu’il y a au niveau des replacements, de la vitesse, le temps de jeu effectif. Tout ça me passionne. Je ne comprends pas pourquoi on n’arrive pas à ça en Championnat. Dans un match de Top 14 où il y a moins de trente minutes de jeu effectif, je suis dégoûté et après je me dis : c’était nul, on s’est fait chier. Heureusement il y a des matches avec du rythme. En Coupe d’Europe, on a chargé avec le LOU (six défaites) mais c’était super contre Glasgow, les Saracens, dans des matches avec beaucoup d’intensité. Les Six Nations, c’est ça en mieux. C’est trop bien. Tu sors du match, tu es rincé, mais tu es content de t’être donné. J’apprends à chaque minute passée sur le terrain en équipe de France.”
Le Lyonnais précise qu’en Top 14, de nombreux joueurs posent un genou à terre pour boire et se reposer, chose qui n’existe pas au niveau international. Il en est écœuré. Extrait:
“On aura toujours un temps d’adaptation tant que le Championnat sera comme ça. Si on veut progresser là-dessus, ce n’est même pas une question de préparation. En Top 14, tu as toujours un mec qui a le genou au sol pour faire tourner le temps, se reposer. Déjà nous, joueurs, faudrait se dire : on arrête de mettre le genou au sol. Contre l’Écosse, il n’y a jamais eu ça. Jamais. Parfois, on aimerait boire un coup… En Top 14, on boit toutes les trente secondes. En Top 14, si on réduisait toutes les mêlées qui s’écroulent, tous les mecs qui mettent un genou au sol…”
Pour conclure, Félix Lambey demande une remise en question générale pour que le Top 14 puisse évoluer. Extrait::
“Si on veut un Championnat plus rapide, il faut une remise en question générale, des joueurs, des arbitres…. Après, est-ce que tout le monde a envie de ça, je ne sais pas. Je ne pense pas.”