A la fin du mois de janvier dernier, l’ouvreur international Sud-Africain Pat Lambie annonçait la fin de sa carrière en raison de nombreuses commotions cérébrales survenues ces derniers mois.
Le 5 mars dernier, l’ancien joueur du Racing 92 a accordé un entretien au Times.
Il explique notamment regretter d’avoir mis sa santé en danger lors de certains matches avec le Racing 92, comme lors de ce match de Coupe d’Europe contre le Munster, le 22 avril 2018. Extrait:
“J’ai reçu un gros choc. Je suis resté au sol derrière le ruck. J’avais le vertige, tout tournait. J’ai essayé de me lever, j’ai un peu tremblé. J’ai reculé un peu pour m’éloigner du jeu, mis un peu de glace sur mon dos, me suis aspergé d’eau. J’ai secoué la tête, me suis dit que j’allais bien et j’ai continué le match… Au fond de moi, je craignais que, si je levais la main pour dire ”j’ai besoin d’un test HIA”, je ne serais pas autorisé à revenir sur le terrain et, pire encore, si nous nous qualifions pour la finale, pas autorisé à la jouer…”
Il avoue que cette décision de ne pas sortir du terrain était totalement stupide. Extrait:
“C’était stupide. Mais j’étais en mode combat où le prochain match est le match le plus important, celui que tu ne veux absolument pas rater. Je n’étais pas en état de prendre une décision sensée, juste. Alors j’ai prétendu que j’allais bien. J’essayais de me mentir à moi-même. C’était fou mais je ne voulais pas laisser tomber le club. Je venais juste d’arriver, je faisais partie d’une équipe spéciale et j’avais déjà passé sept semaines sur le banc de touche à cause d’une blessure à la tête. Alors je ne voulais être celui qui lève la main en disant : “j’ai un peu mal à la tête, je ne me sens pas de jouer cette finale… Heureusement pour moi, je n’ai pas subi plus de dégâts. Mais ça aurait pu très mal finir.”