Le directeur de la performance à l’Union Bordeaux-Bègles, Pierre Austruy, s’est confié dans les colonnes du quotidien L’équipe sur le potentiel physique du polyvalent trois-quarts Semi Radradra.
Ce-dernier explique qu’il est très rare de trouver de tels joueurs dans le rugby à XV. Extrait:
“À quinze, c’est rare de trouver ce type de gabarit (1,88 m, 102 kg) qui puisse montrer une telle vélocité et une telle explosivité. Dans le Top 14, pour le même type de vitesse, les gabarits sont un peu plus légers. La masse grasse de Semi, si on fait une estimation un peu grossière en pourcentage, ça doit être environ 10 %. Ce qui est bas pour quelqu’un de son poids. On est dans un gabarit athlétique. Il se différencie par son explosivité. Et sa vitesse maximale mesurée en match par GPS est de 36 km/h. Et encore, elle est sous-estimée. Mais c’est une vitesse qu’il répète aux entraînements où on est à 34,8 – 35 km/h. C’est l’un des plus rapides à Bordeaux-Bègles, définitivement dans le top 3 en vitesse maximale.”
Il est certain que Semi Radradra peut encore progresser. Extrait:
“C’est un joueur qui a de bonnes habitudes en termes de préparation, qui fait attention à sa préparation pré-entraînement, pré-match, à la manière dont il bouge, ça l’aide. Surtout, c’est un joueur qui a une musculature et une condition physique qui lui permettent d’échapper à la majorité des blessures. Quand on l’a récupéré, au mois d’août, il était fatigué. Il venait d’enchaîner une saison de NRL, puis de Top 14 directement derrière avec Toulon, et enfin des tests à XV et la Coupe du monde à 7 avec les Fidji. Il avait du mal à enchaîner les entraînements. Aujourd’hui, il est probablement au mieux de sa forme depuis son arrivée à l’UBB. Et il n’a que vingt-six ans. Or, la maturité physique chez un joueur est davantage atteinte vers vingt-huit ans. Il peut continuer à progresser, c’est aussi ça la partie excitante.”