Le maire d’Agen, Jean Dionis est encore très remonté par les décisions arbitrales de Monsieur Mathieu Raynal lors du match contre Clermont, samedi dernier à Armandie.
Il a d’ailleurs exprimé son mécontentement à plusieurs reprises via son compte Twitter.
Lors d’un entretien accordé à Sport24, Jean Dionis explique respecter les décisions arbitrales. En revanche, il estime qu’une fois le match terminé, les arbitres peuvent être critiqués. Extrait:
“Il faut distinguer le respect des décisions des arbitres pendant le temps de jeu. Il doit être total car, comme l’a très bien expliqué le philosophe Michel Serres, si l’on conteste l’arbitre pendant l’action, il n’y a plus de jeu. Pendant le match, le respect est donc dû aux arbitres qui y exercent leur mandat. Mais, une fois le match terminé, l’arbitre est-il critiquable ? Peut-on dialoguer ? Voilà le cœur du sujet.”
Ce-dernier regrette que les arbitres du Top 14 ne veuillent jamais débattre de leurs erreurs et préfèrent analyser en privé, dans leur cercle, leurs ratés. Selon lui, les supporters ont le droit de donner leur avis car ils font partie de ce sport. Extrait:
“La réaction du corps arbitral est caricaturale. Depuis cette affaire, c’est «Non, c’est à nous de faire notre propre autocritique». Mais pas du tout ! En France, la parole et le débat sont libres et je ne vois pas pourquoi cette liberté s’arrêterait aux faits de jeu. Penser que l’évaluation doit être réservée au cercle fermé des arbitres qui, eux seuls, auraient le savoir, c’est une réaction archaïque. Affirmer, comme ils le font, que les spectateurs, les joueurs etc… n’ont pas leur mot à dire, c’est juste se tromper d’époque. On est dans une époque où l’évaluation est partout. Pourquoi les arbitres échapperaient à cette tendance de fond ? C’est pourquoi j’invite, avec beaucoup de respect, les arbitres à accepter le débat contradictoire. Les arbitres se sont réfugiés dans un silence pesant. Refusant d’évoquer les faits de jeu pointés. Je leur suggère, modestement, d’avoir une attitude plus moderne, d’accepter l’interaction. Pour poser de nouveaux fondements des relations avec le corps arbitral…”
Pour conclure, Jean Dionis regrette que l’arbitre Mathieu Raynal n’ait pas avoué s’être trompé sur le déblayage dangereux de Sébastien Vahaamahina sur un Agenais. Extrait:
“Ce déblayage à l’épaule sur la tête de Zafra devait être sanctionné. A l’inverse, Agen a pris 15 pénalités, dont six en mêlée fermée… J’ai trouvé cet arbitrage partisan. Que M. Raynal entre dans le débat pour me démontrer que ce n’est pas le cas. Il n’y aurait pas de honte à ce qu’il dise «pardon, ce déblayage pour faire mal, je l’ai mal jugé, je suis passé à côté du rouge». Qu’il s’excuse ne serait pas scandaleux… Leur seule réponse, c’est «ce n’est pas à vous de juger, on va en discuter entre nous parce que nous, nous sommes les sachants». Eh bien, je dis non ! Cette évaluation dans un cercle restreint, fermé, opaque appartient à une époque révolue. Il va falloir qu’ils s’y mettent car ils n’éviteront plus pour longtemps le débat avec les spectateurs, les médias…”
Je reconnais que pour Agen qui était habitué à un autre arbitrage du temps de MR Ferrasse cela puisse choquer d’avoir une telle différence.