C’est ce lundi, à 14 heures, que le conseil des Prud’hommes de Toulouse doit rendre sa décision concernant la plainte de l’ancien sélectionneur du XV de France Guy Novès (65 ans) qui réclame 2,9 millions d’euros au titre des dommages à la FFR pour son licenciement en fin d’année 2017.
En résumé : devant les juges, son avocat Me Laurent Nougarolis a défendu la « non-validité juridique » du licenciement, car celui-ci aurait été appris par voie de presse avant la réception d’une lettre le 27 décembre 2017. Voilà pourquoi il pointe « l’absence d’entretien préalable ». Il avait également estimé que le motif avancé par la FFR, à savoir « la faute lourde » pour « défaut managérial », n’était pas fondé.
Du côté de la Fédération, on réfute le fait de devoir payer notamment des heures supplémentaires à Novès : « Jamais aucun entraîneur dans n’importe quelle équipe et n’importe quel sport n’a osé demander des heures supplémentaires. C’est la preuve d’un orgueil surdimensionné : je suis une statue vivante, alors je demande des heures supplémentaires », avait rétorqué Me Joseph Aguerra, avocat de la FFR.
Dans un entretien accordé à Midi Olympique le 18 février, Guy Novès n’avait pas souhaité se prononcer sur une somme limite à partir de laquelle il ne ferait pas appel : « Je ne peux pas répondre à cette question. J’attends le résultat, en restant le plus serein possible. Il n’y a qu’une fois que le verdict sera donné que je pourrai réfléchir à cette question. Une chose est sûre : je suis préparé à continuer le combat, si besoin. » Avant d’écarter toute place pour un pardon, un jour : « J’ai déjà du mal à rester les mains croisées en attendant le verdict. Ces mecs m’ont conduit vers une fin de vie de merde. Il n’y aura jamais de pardon. »