L’arrière australien Israel Folau tente de se défendre, après son éviction du XV d’Australie pour des propos homophobes.
Le dérapage de trop pour Israel Folau ? L’arrière-vedette des Wallabies, 73 sélections au compteur, pourrait bien ne plus jamais porter le maillot national. En cause: un message posté sur les réseaux sociaux: “Ivrognes, homosexuels, adultères, menteurs, fornicateurs, voleurs, athées, idolâtres, l’Enfer vous attend. Repentez-vous! Seul Jésus peut vous sauver.”
Fervent chrétien évangéliste, le joueur de 30 ans, organise désormais sa défense après son éviction jeudi de la sélection. Folau a rencontré ce vendredi les responsables de la Fédération australienne pour tenter de sauver sa carrière, à quelques mois de la Coupe du monde de rugby 2019 au Japon, où son absence serait une perte sportive pour son équipe.
La Coupe du monde s’éloigne pour Folau
“A la suite de la rencontre de ce jour, les deux organisations vont en référer à leur conseil d’administration respectif pour envisager la suite à donner aux événements” ont communiqué de façon commune Rugby Australia (RA) et la Fédération de Nouvelle-Galles-du-sud, à laquelle est affilié son club des Waratahs.
Au cours de sa rencontre avec Raelene Castle, directive exécutive de la Fédération Raelene Castle, a été signifié au joueur que son contrat allait être annulé. Mais il a la possibilité de se défendre devant une commission de discipline selon le quotidien Sydney Daily Telegraph.
Pour l’heure, le communiqué précise que “notre position commune concernant Israel Folau reste la même”.
Ce n’est pas le coup d’essai du joueur. Fin 2017, il s’opposait déjà à la légalisation du mariage homosexuel dans son pays et avait mis Castle dans l’embarras en avril 2018 en affirmant que l’Enfer attendait les homosexuels à moins qu’ils ne se repentent de leurs pêchés.
A l’époque, Folau avait été convoqué mais non-sanctionné. Avant de récidiver un mois plus tard en postant une vidéo dans laquelle un évangéliste américain mettait en garde contre le mariage entre personnes du même sexe, évoquant des “perversions sexuelles indescriptibles”.