Le directeur du rugby de Canal +, Eric Bayle s’est confié dans les colonnes du Midi Olympique Magazine pour évoquer les plaquages dangereux dans le Top 14.
Ce-dernier a avoué avoir demandé aux commentateurs de Canal + de ne plus s’extasier au micro devant les plaquages dangereux. Il veut que les choses changent. Extrait:
“Cette année, j’ai demandé à mes équipes de changer leur façon de commenter : on ne peut plus s’extasier sur des plaquages impressionnants comme à l’époque de Sébastien Chabal, ou sur les déboulés de Jonah Lomu qui, en son temps, écrabouillait ses adversaires sur son passage. Tout cela suscitait des superlatifs et un enthousiasme général. Mais les derniers événements nous ont prouvé qu’il fallait être prudent. La charge de Chabal sur Ali Williams (2007) ne serait plus commentée de la même manière aujourd’hui.”
Selon lui, les choses évoluent dans le bon sens. Extrait:
“Il faut former, éduquer mais surtout sanctionner. Le problème aujourd’hui c’est que lorsqu’un arbitre sort un carton rouge on lui reproche de dénaturer le jeu. Mais vous constaterez que les plaquages dangereux ont quasiment tous disparu. Les blessés sur les duels aériens aussi. Bientôt, les charges avec le coude s’effaceront. Les sauvetages désespérés, qui ne passent que par des gestes dangereux comme le plaquage de Tekori sur Beheregaray, n’existeront plus non plus.”
Pour conclure, Eric Bayle rappelle que Canal + n’est pas à l’origine des visionnages à répétition des plaquages dangereux lors des matches. C’est l’arbitre vidéo qui prend le pouvoir lors de certaines actions litigieuses. Extrait:
“Il nous a été reproché de passer trop de ralentis des plaquages dangereux en oubliant que ce n’était pas notre décision. Contrairement au foot, où le VAR est dissocié de la réalisation, l’arbitre vidéo au rugby prend la main sur le réalisateur du match et demande, s’il le souhaite, de revoir quinze fois le plaquage sous tous les angles. Nous, on subit.”