C’est Fabien Galthié qui a été sélectionné par le président de la Fédération Française de Rugby, Bernard Laporte, pour entraîner l’équipe de France pour les quatre prochaines années.
Interrogé dans les colonnes du Midi Olympique, le manager de Clermont, Franck Azéma est revenu sur cette décision du patron du rugby Français.
Dans un premier temps, le technicien Français explique qu’il n’aurait pas été surpris de voir un technicien étranger devenir sélectionneur du XV de France. Extrait:
“C’est la loi du marché, c’est comme ça. On ne peut pas dire oui aux joueurs étrangers et non aux entraîneurs. C’est la concurrence. Tout ce que l’on peut faire, nous, c’est être bon.”
Par ailleurs, ce-dernier a confirmé qu’il aurait aimé obtenir ce poste de sélectionneur du XV de France. Mais il n’a pas été retenu par Bernard Laporte. Extrait:
“Je ne vais pas dire que je n’étais pas intéressé. Il y a quatre ans, quand on m’avait posé la question, je ne me sentais pas légitime. Il me fallait faire mes armes en championnat. Il y a un an, quand Bernard Laporte m’avait appelé pour épauler Jacques Brunel, j’étais honoré et intéressé. Mais je n’étais pas dans une situation propice. Le club était en difficulté, je me voyais mal dire : « Désolé les gars, je m’en vais trois mois pour le Tournoi, faites au mieux. » Je ne crois pas en ça. Cette fois encore, la saison passe et je vois que mon nom est évoqué… Les Bleus, j’en avais envie, je ne vais pas mentir. Mais ma vie ne tourne pas autour de cette ambition. Si ça arrive, tant mieux. D’autant plus que je n’ai jamais eu la chance d’être en équipe de France en tant que joueur. J’en avais l’envie, en tout cas. Est-ce que j’en suis capable ? Il n’y a que le terrain qui peut le dire. Maintenant, une équipe est en place et je lui souhaite de réussir. Je n’ai pas de doute quant à ça.”
Pour conclure, Franck Azéma reproche à Bernard Laporte d’avoir tant tergiversé pour choisir le futur sélectionneur des Bleus. Extrait:
“C’était au président de trancher. Ce que je peux reprocher, c’est le manque de clarté, dès le départ : ça a été à coups d’annonce, un coup oui, un coup non, puis je prends la température là… C’est quand même le poste le plus important du rugby français. Quand tu regardes comment ça se passe dans les autres pays… Bref, il aurait fallu fixer un cap et l’assumer, surtout. Dire « je veux un étranger pour telle raison, un français pour telle raison… » Ça aurait été simple de faire comme ça. Il y avait la place pour des entraîneurs français, c’est ce qui s’est produit et c’est une bonne chose. Comme il y aurait pu y avoir un tandem avec un étranger. Il n’y a rien d’interdit. La finalité est qu’une solution a été trouvée, il y a de la compétence qui arrive et il y aura des retombées positives pour la sélection. Vis-à-vis de mon club et de mes joueurs, je tenais en tout cas à être « réglo » pour annoncer au plus vite ce que j’allais faire. Je n’avais pas envie de faire de l’ASM un choix par défaut.”