Le pilier droit international Français Rabah Slimani est constamment critiqué sur ses tenues en mêlée. Souvent pénalisé dans ce secteur, le joueur Tricolore a passé une période délicate.
Lors d’un entretien accordé au Midi Olympique, le joueur Clermontois a expliqué en avoir marre d’entendre sans cesse des critiques sur sa tenue en mêlée. Extrait:
“Je n’entends parler que de ça. Mais je n’ai jamais eu de problème avec les arbitres, en fait. Un seul d’entre-eux m’a beaucoup pénalisé sur un match (à l’été 2018, Jaco Peyper avait sanctionné trois fois Rabah Slimani, soupçonné d’effondrer l’édifice, N.D.L.R.) et les gens ont pensé : « Slimani va être sanctionné ! Il va nous coûter des points ! Il faut se passer de lui ! » Mais si je n’étais plus en équipe de France, c’est avant tout parce que la concurrence au poste était féroce.”
Il se souvient très bien de ce match contre les All-Blacks où il a été pris à partie par l’arbitre de la rencontre, un certain Jaco Peyper. Extrait:
“Je n’y croyais pas. Avant le match face à la Nouvelle-Zélande, on m’avait pourtant prévenu : « fais attention, les Néo-Zélandais ont envoyé une vidéo à l’arbitre ». Je m’étais dit que ce n’était pas grave, qu’ils s’étaient plaint avant le match et que ça n’irait pas plus loin. Trois pénalités sur trois mêlées consécutives, je n’y croyais pas ! J’étais pénalisé même lorsque je ne faisais rien ! Je l’ai très mal pris. Surtout que plus tard, lors d’un match de Coupe d’Europe, Nigel Owens est venu me voir et m’a dit : « Je n’ai rien à te dire, ta position me convient. » Le pire, c’est que Wayne Barnes m’a dit la même chose quelques mois plus tard : « C’est cool, Rabah, c’est bien ! » D’un match à l’autre, tout change. C’est à n’y rien comprendre.”
Rabah Slimani se demande encore aujourd’hui ce que lui reprochent les arbitres. Il ne comprend pas. Extrait:
“Je me pose souvent cette question : « Mais que me reproche-t-on, au juste ? » Certains vont me dire « coude trop haut », d’autres « position trop basse » ou alors « mauvaise liaison »… Un jour, on m’a même dit que j’étais trop petit ! […] C’est frustrant. On bosse toute l’année pour dominer l’adversaire et derrière, on se rend compte que la sanction en mêlée est très souvent aléatoire.”