Lors d’un entretien accordé au Midi Olympique de ce lundi, le pilier gauche du XV de France, Dany Priso a rendu un très bel hommage à sa maman.
Le joueur Rochelais explique notamment que s’il se retrouve en équipe de France aujourd’hui, c’est grâce à sa mère. Sans elle, il serait encore dans son village, au Cameroun. Extrait:
“Tout part d’elle. Si j’en suis là, c’est grâce à elle, parce qu’elle s’est sacrifiée pour nous en venant travailler en France, alors qu’elle avait trois enfants. Sans elle, sans tout ce qu’elle a fait, je serais encore au village au Cameroun, à l’heure où je vous parle… Malheureusement, si mes frères ont prévu de venir au Japon, ça sera difficile d’emmener notre mère. Pour un voyage pareil, il aurait fallu des mois de négociation… (rires)”
Questionné au sujet de l’équipe de France, celui-ci annonce directement la couleur. S’il est présent dans le groupe France, c’est pour donner le maximum. Il se fout totalement de l’avis des supporters qui prédisent l’enfer au XV de France. Extrait:
“Je sais pourquoi je suis là, je sais ce que je veux et pour tous mes partenaires c’est la même chose. Les gens nous prédisent l’enfer au Japon ? Ce que disent les gens, je n’en ai rien à cirer. Ce que je vois, c’est qu’on travaille dur, tous les jours à partir de 7 heures du matin. Tout le monde se donne à fond, et on va se battre pour ce maillot. Si on nous bat, c’est que les autres équipes seront meilleures, mais quand je vois la qualité des gars autour de moi, je me dis qu’il y a moyen de faire quelque chose de bien…”
Pour conclure, Dany Priso explique ne vouloir en aucun cas reculer lors des mêlées fermées. Il donne le maximum aux entraînements pour éviter cela. Extrait:
“Si je recule, ça va me c… les c…, et je vais travailler à l’entraînement pour me corriger, mais ça s’arrête là. Et puis, la mêlée, c’est important, mais ce n’est pas tout le job d’un pilier. Si on peut « doubler », c’est bien. Mais après, une fois que le ballon est sorti, il faut y aller, sinon ce sont les trois-quarts qui seront obligés d’aller au soutien, et tous les systèmes de jeu vont se dérégler… Vous savez, même si ce secteur de jeu reste très important, une mêlée qui dure trois heures, ça fait ch… tout le monde !”