Le polyvalent trois-quarts international Australien James O’Connor a connu un gros passage à vide dans sa carrière en raison d’affaire extra-sportives.
Interrogé dans les colonnes du Midi Olympique, l’ancien joueur du Rugby Club Toulonnais précise avoir totalement arrêté l’alcool et avoir réalisé un énorme travail psychologique. Extrait:
“J’ai arrêté l’alcool. Je ne bois plus la moindre goutte. On a ensuite opéré sur moi un énorme travail psychologique. Car j’étais perdu, à une certaine époque de ma vie. J’étais perdu et cet homme-là m’a sauvé. Il m’a surtout fait comprendre une chose. Quand j’ai quitté l’Australie pour venir en Europe, je racontais partout que le rugby international et les Wallabies ne me manquaient pas : mais je mentais à tout le monde et surtout à moi-même. Ce maillot, ce pays, tout ça était ma vie et je ne pouvais être heureux sans eux. […] Le problème, c’est que je n’avais pas le courage de dire aux Australiens : « Ok, j’ai fait le con et j’en suis désolé. Je suis parti comme un petit garçon mais veux revenir comme un homme. » Maintenant, c’est fait.”
Durant son gros passage à vide, James O’Connor l’avoue : il était devenu ridicule. Extrait:
“J’ai connu mes plus belles années de rugbyman de 18 à 23 ans. Je n’avais jamais travaillé mais j’avais de l’argent, j’avais battu les All Blacks et j’étais devenu l’un des meilleurs joueurs du monde. Le matin, on s’entraînait. L’après-midi, on allait à la plage ou on jouait à la Play Station. Et le soir, on sortait. Un jour, tout ça est devenu une habitude, une routine. J’avais perdu de vue que je faisais un métier merveilleux. Je me disais : « Merde, il faut encore s’entraîner… Putain, on doit encore aller en Nouvelle-Zélande… » Mes yeux s’étaient fermés. J’étais devenu une victime, je pleurais sur mon sort et j’en étais devenu ridicule.”