Emile Ntamack s’est confié via le média Anglais Daily Mail pour évoquer le parcours du XV de France en Coupe du monde.
Ce-dernier est dépité pour l’équipe de France et l’évolution du rugby Français en général. Selon lui, ce ne sont pas ces trois victoires en Coupe du monde qui vont effacer les problèmes du XV de France. Extrait:
“Pendant dix mois en France, nous avons eu les gilets jaunes qui cassaient tout, bloquaient tout. Chaque samedi, vous ne pouviez plus mettre un pied dans la rue. Qu’est-ce que ça a changé ? Rien. Eh bien, c’est la même chose pour le rugby français. Les problèmes reviennent toujours, après les accalmies. Pareil pour le rugby français : ce ne sont pas une ou deux victoires au Japon qui vont changer les choses en profondeur. Les mêmes problèmes vont revenir.”
Il peste également contre le trop grand nombre de techniciens dans le staff Tricolore. Extrait:
“Le problème, ce n’est pas Brunel. Le problème, c’est de savoir qui décide dans cette équipe. Il y a 16 personnes dans le staff. Chacun parle aux joueurs mais qui est le chef ? En Angleterre, c’est Eddie Jones qui décide de tout. Peut-être que, parfois, il se trompe, mais il décide quand même. En France, on ne comprend pas bien qui décide de quoi. Il y a Brunel aujourd’hui, Galthié pour demain mais qui est déjà là. Alors, qui commande pendant cette Coupe du monde ? On ne sait pas.”
Il regrette que les Bleus ne laissent pas le temps aux jeunes de s’épanouir. Extrait:
“Parfois, nous sommes prisonniers de notre culture. Nous ne donnons pas assez de temps au talent. Quand ils ont choisi de titulariser Romain Ntamack pour affronter l’Argentine, tout le monde a dit : “Mais pourquoi changer maintenant ? Il est trop jeune.” Sauf qu’il a montré que c’était la bonne décision. […] Comme lui, nous avons des joueurs de grand talent en France. Mais leur laisse-t-on le temps et la confiance du collectif pour s’épanouir ? Non.”
Pour conclure, Emile Ntamack affirme que le french flair apparaît chez de nombreuses équipes, mais pas en équipe de France. Extrait:
“Avec ce french flair, nous vivons trop dans le passé. La vérité ? L’Écosse, l’Australie, le pays de Galles, l’Irlande, l’Argentine ont tous une part en eux de french flair. Je peux en voir partout, dans toutes ces équipes… sauf en France !”