Dans son édition de lundi dernier, le Midi Olympique expliquait que le dernier essai du Pays-de-Galles contre le XV de France était totalement valable car il ne pouvait pas y avoir d’en-avant sur arrachage.
Le bi-hebdomadaire s’est rapidement attiré la foudre d’un compte Twitter tenu par des arbitres de rugby.
En effet, les propos rédigés par le Midi Olympique sont complètement faux : si un joueur qui se fait arracher le ballon ne peut pas faire en-avant, en revanche, le joueur qui arrache le cuir peut en réaliser un.
Conscient de sa bourde, le Midi Olympique a adressé ses excuses publiques dans son édition du jour, tout en recadrant les “censeurs des réseaux sociaux”. Extrait:
“Quand on monte à l’arbre, mieux vaut avoir le cul propre. Pour ne pas avoir respecté cet antédiluvien dicton, nous avons reçu les foudres – méritées – de la part de quelques lecteurs aussi avisés qu’attentifs. Ainsi, dans l’article publié dans notre édition de lundi intitulé « l’essai gallois était bien valable », une grosse bêtise s’est glissée, qui doit pour l’essentiel à la légèreté d’un rédacteur un peu trop sûr de son fait.
En effet, au moment d’évoquer l’alinéa B de la règle 11, l’article en question expliquait qu’il ne pouvait y avoir d’en-avant sur une situation d’arrachage, et que de fait, M. Peyper avait commis une erreur en recherchant un en-avant sur l’intervention de Tomos Williams dans les mains de Charles Olivon. Grosse boulette ! En effet, si un joueur qui se fait arracher le ballon ne peut effectivement jamais être auteur d’un en-avant, ce n’est pas le cas de l’arracheur, qui peut tout à fait être sanctionné si le ballon part en direction de l’en-but adverse.
De fait, M. Peyper avait tout à fait raison de rechercher un en-avant (qu’il ne décela finalement pas faute de preuve claire et évidente, ce qui explique que l’essai fut validé), et le consultant de TF1 Dimitri Yachvili était tout à fait dans son droit de s’en étonner, dans sa juste connaissance de la règle. Question de point de vue, tout simplement !
Alors, si le fond du problème ne change pas et que l’essai gallois pouvait légitimement être accordé au vu des images, qu’il nous soit permis d’adresser à Dimitri Yachvili et nos lecteurs nos excuses au sujet de cette imprécision.
En espérant que les censeurs des réseaux sociaux, si prompts à dénoncer les imprécisions des autres, feront preuve eux aussi amende honorable lorsqu’ils seront eux-mêmes amenés à se tromper. On peut rêver, non ?”