Le sélectionneur de l’Afrique du Sud, Rassie Erasmus a tenu un beau discours à l’issue de la finale de Coupe du monde remportée par ses joueurs contre l’Angleterre, ce samedi matin.
Dans un premier temps, ce-dernier a félicité ses joueurs qui ont tout donné pour décrocher ce titre. Extrait:
“Je voudrais féliciter mes joueurs, qui ont réalisé des choses extraordinaires. Il nous a fallu batailler très dur pour être champions du monde et je suis fier d’eux. On va pouvoir maintenant savourer ce titre et faire la fête ensemble pour profiter de ce moment.”
Il annonce que les Springboks feront une tournée du pays avec la Coupe du monde, la semaine prochaine. Extrait:
“Je ne parlerais pas de sacrifice, mais bien avant le Rugby Championship, on savait qu’il nous faudrait passer 20 semaines ensemble pour avoir une chance de gagner car on était très en retard sur les autres équipes. On en est à la 19e semaine et la 20e sera consacrée à faire la tournée du trophée en Afrique du Sud. On est fiers. On sait qu’il y a une part de réussite et que beaucoup nous voyaient perdants, mais les Sud-Africains n’abandonnent jamais.”
Il rajoute que la défaite contre les All-Blacks lors de la première journée de la Coupe du monde a permis à ses joueurs de mieux aborder les autres matches du Mondial. Extrait:
“C’était ma première Coupe du Monde comme sélectionneur. Notre premier match contre les All Blacks (défaite 23-13, le 21 septembre) nous a beaucoup servi pour apprendre à gérer la pression. On était très tendus cette semaine-là avant le match, c’était terrible et c’est ça qui nous appris à gérer la pression des quarts et des demies. En Afrique du Sud, la pression, c’est d’être au chômage ou d’avoir un proche qui se fait assassiner. Le rugby ne devrait pas engendrer de la pression, mais de l’espoir. C’est un privilège, pas un fardeau.”
Pour conclure, Rassie Erasmus explique que cette victoire montre combien il est mieux de se rassembler plutôt que de se déchirer. Extrait:
“L’espoir, c’est quand vous jouez et que les gens regardent le match autour d’un bon braai (barbecue) en faisant abstraction pendant 80 minutes des clivages politique ou religieux, qu’ils se réunissent au lieu de se déchirer. C’est un privilège pour nous et c’est comme ça qu’on a abordé ce match.”